Revue d'Histoire Locale

EDITORIAL

Il arrive parfois que l'Histoire nous joue des tours et avance plus vite que nous le pensions... Ainsi, dans le dernier numéro des Cahiers du Baugeois, page 36, nous évoquions la prochaine candidature de Pierre Guibert aux Elections Législatives de 1998! Force est de reconnaître qu'H ne le sera point, à moins d'une nouvelle dissolution de l'Assemblée...

Décidément, la Cohabitation plaît aux Français. C'est la troisième fois en à peine plus de dix ans qu'Hs la choisissent. Peut-être tout simplement parce que le mot rirne avec Cohésion... Cohésion sociale... Fracture sociale... Et puis on s'habitue au préfixe CO : Cohérence, Coexistence pacifique, Covoiturage, chaque époque apporte de nouveaux mots ou de nouveaux concepts et ceux-ci sont largement positifs, alors pourquoi s'en passer ?

Laissons aux Historiens de demain le soin d'analyser ce qui vient de se passer en France et revenons à notre cher pays baugeois : le temps de quelques Cohabitation, notre paysage aura été sensiblement modifié, sacrifiant à la toute puissance des Communications... Deux autoroutes, un aérodrome, peut-être bientôt une nouvelle voie TGV, balafres irréversibles dans une nature qui semblait jusqu'alors épargnée. Irréversible ? Pas si sûr... On a bien réussi à faire disparaître la voie ferrée entre La Flèche et Saumur... Au fait, j'oubliais, j'ai entendu ce matin à la radio que le vélo est la seule solution d'avenir pour le transport à Paris... Demain sera une autre page d'Histoire !

Revenons à notre 34ème numéro des Cahiers du Baugeois. Vous remarquerez sans doute qu'une fois de plus nous ne sommes pas en avance pour sa parution. Veuillez nous en excuser : nous sommes une toute petite association. Si je me permets de le rappeler une fois de plus, c'est que parfois des lecteurs nous comparent à de grands éditeurs et s'étonnent d'un retard, d'un oubli, d'une page manquante... Oui, nous faisons tout à la fois de la recherche, de la dactylo, de l'assemblage, de la mise en forme, de la reliure, du démarchage dans les maisons de la presse et dans les librairies où nous recevons, H est utile de le souligner, un accueil fort sympathique. Entre ces diverses opérations nous devons bien sûr, comme chacun, faire face à notre vie familiale et notre vie professionnelle. Merci donc pour votre indulgence et merci aussi à tous ceux qui soutiennent les Cahiers du Baugeois, et en particulier aux petites communes du Baugeois: petites comme nous, elles savent que pour réussir, il faut se serrer les coudes.

Bonne lecture, le numéro 35 est déjà en préparation.

Marc BERARDI