Revue d'Histoire Locale

EDITORIAL
Avec ce quatrième numéro des Cahiers du Baugeois, se réalise notre principal objectif livraison annuelle d'environ 300 pages d'histoire du Baugeois, en 4 numéros trimestriels.

Mission accomplie donc, mais bien entendu à renouveler chaque année, ce à quoi nous nous sommes engagés.

A ce jour, 1 110 numéros ont été vendus, soit environ 400 lecteurs, ou plutôt 400 foyers de lecture. Là encore, un autre de nos objectifs est largement dépassé, puisque notre pari portait sur 200 lecteurs par numéro.

Aussi, c'est avec une certitude renforcée que nous nous apprêtons à respecter nos engagements pour 1990 : certitude que l'histoire du Baugeois a de belles années devant elle !

Par histoire du Baugeois, quitte à grignoter sur les limites du Pays Sarthois, du Beaufortais, de la Vallée, du Segréen et du Saumurois, nous entendons l'histoire du territoire qui va de Chateauneuf à Noyant, des portes de la Flèche à St Barthélémy en passant par Longué, Beaufort, Brissarthe et Morannes. On le voit, dans notre esprit, le Baugeois ne se limite pas à Baugé et son agglomération.

Là, il faut le dire, notre objectif est loin d'être atteint ; mais ce sera justement notre principale préoccupation en 1990, d'élargir géographiquement les sujets. Cela passe bien sûr, par de nouvelles collaborations qui nous sont déjà acquises pour l'année à venir, ce qui nous permet d'ores et déjà d'envisager des parutions prochaines d'articles sur Morannes, Lué, Beaufort, St Quentin, Seiches, le Noyantais, etc ...

Au moment précisément ou les signatures se diversifient, il me paraît intéressant du point de vue de la petite histoire et de la curiosité, de souligner que c'est de la petite commune de Beauvau qu'est partie l'idée, dès 1986, de la fondation des Cahiers du Baugeois ; commune à laquelle appartenaient en cette année là, les quatre collaborateurs du premier numéro.

Peut-être notre petite commune, avec la moitié de son territoire mangé par la forêt et ses trois demeures seigneuriales dont il ne reste rien, incarne-t-elle assez bien la richesse en partie cachée de l'histoire du Baugeois, en tout cas , beaucoup moins étudiée que celle des autres régions d'Anjou.

Loin de nous cependant l'idée de penser que l'histoire de notre petite patrie commence seulement à être écrite par les contemporains nous savons trop ce que nous devons aux "grands anciens" qui nous ont précédés.

Ainsi, Eusèbe Pavie, Mabille du Chêne, Joseph Denais, René de la Perraudière, l'abbé Grosbois, André Joubert, etc... au XIXème siècle, et bien d'autres, ensuite, ont chacun à leur manière défriché et cultivé l'histoire Baugeoise.

Leurs travaux nous sont souvent très précieux et nous aimerions pouvoir consacrer une notice par numéro à chacun de ces auteurs à partir de 1990.

1989 , An 1 er des Cahiers du Baugeois ! La relation avec le Bicentenaire est purement fortuite, ouverte qu'est la revue à toutes les sensibilités. Il y a d'ailleurs tant à dire sur la Chouannerie et l'histoire politique et religieuse en Baugeois pendant la Révolution, que les lecteurs ont déjà pu se rendre compte, nous en sommes persuadés, que chacun des signataires d'articles de la revue était libre et responsable de soncommentaire sur quelque sujet que ce soit.

Marc BERARDI