Revue d'Histoire Locale

 

Communiqué de presse N°80

 

Les Cahiers du Baugeois ont vingt ans

 

Quatre vingt numéros parus, sans compter les numéros spéciaux, une dizaine, voilà une somme de données disponibles pour les amateurs d’histoire locale.

 

Marc BERARDI, dans son éditorial raconte les débuts de la revue : quatre passionnés, qui font connaissance à Beauvau et qui se plongent dans l’histoire de leur village. Très vite ils vont s’étendre au Baugeois et découvrir l’énorme quantité d’archives qui sont conservées, à Angers, à Tours, mais aussi à Nantes et même à Solesmes..

 

C’est ainsi que progressivement, des chercheurs et non des moindres contribuèrent au sommaire de la revue d’histoire. Le Directeur de la revue leur rend hommage dans son éditorial et cite chacun d’entre eux, mêlant vivants et disparus. Ce sont 74 noms qui ont ainsi marqué de leurs écrits ces 20 années de recherche et de publication..

 

L’histoire du tribunal de Baugé :

 

Vincent Bernaudeau a consacré son DEA à retracer l’histoire de l’implantation du tribunal à Baugé. Il rappelle la « triste  héritage de l’Ancien Régime ». En effet l’ancien tribunal, appelé « palais Royal » se tenait au dessus des halles. A l’aide de citations de l’époque, il souligne combien l’édifice était en mauvais état., « à tel point qu’on pouvait y entrer de toutes parts et s’introduire ».. Puis, en 1816, une rumeur évoque une probable suppression du tribunal de première instance..

 

Après de multiples travaux, force fut d’envisager un nouvel édifice. C’est ainsi que en 1857, le conseil municipal de Baugé décida d’édifier une nouvelle construction.  L’auteur décrit  « un palais à l’architecture parlante » à propos du projet de Léon Rohard qui sera mis en œuvre. Importance symbolique, « dialogue monumental antre le bâtiment et son vis à vis, le château », sont les thèmes développés.

 

Un soldat de Fougeré dans la Grande Guerre :

 

Sébastien Mortreau poursuit la transcription des lettres que Léon Freslon adresse à se parents de Fougeré. En ce mois d’avril 1916, il est dans la Somme. Il pleut beaucoup, les soldats dorment ou ils peuvent : souvent des granges ou sous toiles. Il faut construire des  baraquements  ou bien creuser des tranchées.. En face, à trente mètres, les Allemands bombardent et « ça cogne dur ». Les parents, eux, lui racontent la vie qui continue à Fougeré, ce qui fait dire au soldat : « c’est drôle la vie, les uns se marient et les autres se battent. »

 

A propos de Baracé :

 

Didier Sallé aborde dans ce numéro l’histoire de Baracé. Evoquant l’écrivain Béroalde de Verville qui écrivit un conte satyrique au XVI° siècle, dans lequel il évoque Baracé.. Nous sommes en pleine épidémie de peste. . C’est l’occasion pour l’auteur d’évoquer le mouvement de la contre-réforme catholique qui voit s’installer en Baugeois nombre de communautés religieuses soutenues par les familles notables. Il en va ainsi des récollets de Chambiers. Ces derniers sont introduits par Henry de Schomberg devenu alors seigneurs de Durtal et de Baracé par son mariage avec une d’Espinay de Durtal. Leur fille épouse le duc de Liancourt, très proche de Saint Vincent de Paul. . C’est ainsi que  ce dernier, en 1649, passant le ruisseau du Porame, non loin de Baracé, chute dans l’eau et devra demander hospitalité à la ferme de la Goislière.

 

Baracé devient le théâtre d’une « affaire » financière en 1894. La comtesse Le Noir de Baracé a légué à son neveu la somme de 8000 francs qui lui sera remise s’il se marie avant l’âge de 55 ans. Sinon, c’est la commune qui encaissera l’argent. Ce qui se produisit, à ceci près que ce furent les descendants du notaire qui empochèrent la somme. La commune intenta une action en justice et, au bout de 40 années, récupéra la somme en question. Edgar de Baracé, cousin d’Alfred de Fallaoux consacra sa vie à l l’élevage du pur-sang anglais.

 

Histoire de la Société Populaire de Beaufort :

 

Ophélie Drouin aborde dans cette partie la relation entre la Société et les soldats. Tout d’abord les membres sont invités à dénoncer les déserteurs de la première réquisition, celle de 1793. . L’auteur souligne que finalement ces déserteurs sont souvent employés localement et que la principale responsable de ces désertions, c’est la manufacture de toiles à voiles de Beaufort. C’est ainsi que l’employeur, Joubert, est questionné..

 

Les soldats, eux font l’objet d’égards particuliers. Que ce soit la lecture de leur courrier en public, ou leur mise à l’honneur lors des fêtes patriotiques. Par ailleurs des quêtes sont organisées « pour les soldats qui se sont battus en Vendée » ..Le 23° régiment de chasseurs est en cantonnement dans la ville. Nombreux sont les soldats malades. Ces derniers sont admis en priorité à l’Hôpital.  A tel point qu’on est obligé de mettre dehors des malades de la ville.

 

L’histoire du Comice agricole de Seiches :

 

Charles Giraud, le créateur du comice a écrit un « traité élémentaire d’agriculture pratique ». L’auteur repousse les croyances de l’époque, pour privilégier une approche plus scientifique. Insistant sur les connaissances que doit posséder tout praticien, il s’interroge sur l’enseignement de ce métier. Quelle part donner à la pratique et à l’enseignement plus théorique ? En fait ce notable, frère du maire d’Angers, s’appuie sur son expérience faite sur le domaine de Voisins à Corzé.2

 

 

 

Communiqué de presse N°79

 

Les Cahiers du Baugeois N° 79 : Il y a plus de 400 ans,

Henri IV séjournait en Anjou

 

Lorsque le 13 avril 1598, le roi Henri IV signait à Nantes le fameux édit en faveur des protestants, il avait préalablement passé plus d’un mois en Anjou.

Les successeurs du  roi René disparu sont alors de précieux soutiens pour le monarque gascon. Après avoir couché au château des Ponts de Cé, il arrive à Angers le 7 mars. Accueilli par le Maire,  René Bault de Beaumont, il rend visite au puissant sénéchal d’Anjou, Donedieu de Puycharic. Messes à la cathédrale, processions dans la ville, alternent avec les visites aux différents couvents, dont celui de la Baumette. Assidu aux offices de la semaine sainte, Henri IV lavera les pieds de plusieurs pauvres à l’évêché.. Puis la semaine après Pâques, il chasse au château du Verger à Seiches, chez le prince de Rohan. Bien sûr, le roi consacre aussi du temps à la préparation du fameux traité et à cette occasion rencontre de nombreux notables angevins.

 

Mars 1971 : Edgar Pisani démissionne de la Société de l’Authion :

Patrick Veyret a retracé, dans les numéros précédents les nombreux projets passés concernant l’aménagement de l’Authion. Péripéties multiples qui échouèrent régulièrement. Jusqu’à ce que le ministre de l’agriculture du général de Gaulle, alors élu de Montreuil Bellay, s’attelle à l’énorme tâche. Le projet est validé ainsi que son budget. Mais le temps passe, le président  a perdu ses appuis politiques et le projet stagne. Les inscriptions budgétaires promises ne sont pas réalisées, les députés du département semblent ne pas être pressés d’agir. Edgar Pisani prend acte de l’obstacle qu’il représente pour ses adversaires politiques qui sont au pouvoir. Le 1° mars 1971, il démissionne et signe là son désengagement définitif de cet Anjou pour lequel il s’était tant investi.

 

Les landes du Theil à Auverse : les défrichements du XIX° siècle :

Jean-Claude Collinet est un Baugeois, passionné par l’histoire du paysage et de son modelage progressif par l’activité agricole. Il aborde dans ce numéro la gestion du domaine du Theil par les de Contades qui résident à Montgeoffroy. Les propriétaires maintiennent la destination des terres telle qu’elle avait été établie avant la révolution par les de Villiers. En particulier, les  76 ha de landes sont conservés tels quels pour la chasse. Ces terrains sont loués par de nombreux paysans qui font paître leurs animaux et coupent la bruyère tous les trois ans. Finalement, au 20° siècle, les locataires achetèrent les parcelles. Avec l’exode rural ce seront les premières parcelles à être délaissées. Elles retourneront en bois.

 

La Société populaire de Beaufort et la laïcisation de la société :

Interdiction pour les femmes de porter une croix à leur cou, destruction des symboles religieux et remplacement par le bonnet phrygien. L’église des récollets est remplacée par le temple de la Raison. Les prêtres réfractaires sont assimilés à des « fanatiques ». A partir de 1793, le conseil municipal de Beaufort s’oppose au procureur Lecluze sur la question du maintien des religieuses de l’hôpital.

Ces dernières refusent de prêter serment. Finalement elles seront déportées à Lorient et remplacées par douze citoyennes. On adopte avec difficulté le calendrier révolutionnaire. En particulier, le repos dominical est supprimé. On décide, le jour du décadi, jour chômé de faire la lecture des droits de l’homme. On y invite les habitants des campagnes, qui se trouvent plus isolés qu’avant, n’ayant plus l’occasion de venir à la messe du dimanche.

 

Jean Ouvrard, maire de Seiches :

En 1808, alors que les insurrections de l’Ouest s’apaisent, Ouvrard est finalement nommé maire par le préfet. Après les démissions successives, il reste au Conseil municipal quatre personnes. La tension est aigüe avec le curé Lhéritier. Sur la commune on célèbre l’empereur, le roi de Rome par des fêtes dont la description scrupuleuse est transmise au préfet. Enfin les guerres se développent et leur cortège de victimes. Ainsi pour l’année 1813, ce sont quatre Seichois qui perdent la vie sur le front. Puis vient la chute. Le 7 avril 1814, le conseil municipal est réuni pour entendre la lecture du décret prononçant la déchéance de Napoléon.

 

Léon Freslon, le poilu de Fougeré :

Cet extrait de la correspondance du jeune Léon, concerne la période 1915-1916. Léon a une manière d’écrire très vivante, faisant souvent part de ses impressions avec une certaine distance. Ainsi, il est en août 1915, en convalescence dans un hotel d’Houlgate : chambre donnant sur la mer… « C’est le filon » répète-t-il à plusieurs reprises. « C’est la petite vie de bourgeois ».Puis vient la promesse d’une permission. On suit alors Léon dans ses préparatifs du retour à Fougeré. En particulier, il demande à ses parents de déposer son vélo « chez la cousine, avenue de la gare » à la Flèche. Il compte bien sûr beaucoup sur ce « cheval de fer » pour faire la trajet vers Fougeré. Mais il y aura contre ordre et finalement le vélo ne sera pas là à son arrivée. Il fera donc le trajet « à pinces ».

 

 

Histoire du Comice de Seiches :

 

Marc Berardi évoque dans ce numéro Charles Giraud qui fonda ce premier comice du département. En fait la famille Giraud est une famille angevine alliée dans les affaires avec les Joubert-Bonnaire : c’est alors la prospérité avec les manufactures de toiles d’Angers et Beaufort. Le frère ainé de Charles fut maire d’Angers , député et conseiller général. Charles lui prit le parti de s’installer sur une propriété agricole à Corzé. A coté de son activité de mise en valeur, il fit aussi une carrière politique puisqu’il fut à son tour député et conseiller général. Par ailleurs,  passionné par le progrès technique de l’agriculture et la formation, il fonda avec Guilory la société industrielle d’Angers, en même temps que le, comice de Seiches.

 

Communiqué de presse N°78

 

Le Roi René et la noblesse baugeoise, dans le N°78

 des Cahiers du Baugeois

 

Quel sujet symbolise le plus le lien étroit entre l’histoire de l’Anjou et celle du Baugeois ? la « revue d’histoire angevine » traite maintenant régulièrement du Roi René, à l’approche du 600° anniversaire de sa naissance, en janvier prochain.

 

Le prince, comte d’Anjou est très implanté en Baugeois. Ses liens avec les familles de vieille souche, sont étroits. Ainsi, Pierre des Bans, titulaire du fief du Verger est aussi concierge du château d’Angers ; A ce titre il s’occupe de toute l’organisation civile dans la cité. Par ailleurs, il a en charge la ménagerie, les jardins, les oiseaux et l’armurerie.. De même, Hardouin Fresneau et Robert de Montplacé commandent respectivement les châteaux d’Angers et de Saumur.

 

Le comice de Seiches et l’engouement pour l’élevage, au 19° siècle :

 

Marc Berardi poursuit son étude de l’histoire du premier comice agricole de Maine et Loire. Au gré des comptes-rendus rédigés chaque année à destination de l’administration, on peut cerner les évolutions techniques en cours à l’époque. Ainsi dans les premières années qui suivent la naissance du Comice en 1833, il est essentiellement question de concours de charrues. Un outillage toujours plus perfectionné, qui a souvent été testé à Grand Jouan, la célèbre ferme école de Loire-Inférieure. Puis en 1850, on note que l’élevage bovin est présent parmi les préoccupations des organisateurs. Ainsi le président Giraud propose-t-il de consacrer la moitié de la subvention à l’achat d’un taureau Durham. Le cultivateur qui gagnerait l’animal serait obligé de lui faire effectuer la saillie des vaches du canton pour un « prix médiocre ».

 

Un nouveau roman de Charmy, entre Durtal, Sermaise et Paris :

 

Travestissant à peine les noms de villages, remplaçant Durtal par Belval, l’auteur de Jarzé reprend dans ce nouveau roman, « la route de Paris », édité en 1925, son thème préféré : un jeune homme, originaire de « Saumaize »,qui a réussi ses études et fait l’école normale, se retrouve comme professeur au collège de Belval-Durtal. Consacrant ses loisirs à écrire, il entre en contact avec un journaliste, critique parisien, qui le persuade que son avenir est à Paris. Le héros, Jacques Détriché prend goût, dans un premier temps, à cette vie parisienne faite de liberté, mais aussi de beaucoup d’individualisme et d’égoïsme. Il ne suffit pas d’avoir du talent pour réussir. Les compromissions sont nécessaires, particulièrement avec certains milieux d’affaires sans scrupules.  Finalement, Jacques revient dans cette campagne qu’il avait rejetée, pour épouser à Saumaize-Sermaise » celle qui lui était restée fidèle au point de prendre le risque d’en mourir.

 

La société populaire de Beaufort :

 

Ophélie Drouin a étudié les influences maçonniques que l’on retrouve dans les rites les signes de cette société née à la Révolution. : accolade fraternelle, compas, balance et globe sont présents dans la salle de réunion. Le drapeau tricolore est hissé sur le clocher de l’église et on fête la reprise de Toulon, l’Etre suprême, le 14 juillet 1789 et la victoire de Fleurus.

 

L’action d’Edgard Pisani pour l’aménagement de la Vallée de l’Authion :

 

Patrick Veyret a étudié minutieusement les tentatives d’aménagement qui jalonnent  l’histoire. On le sait l’aboutissement fut réalisé sus l’impulsion de celui qui était alors ministre de l’agriculture et élu angevin. L’auteur étudie dans ce numéro le montage institutionnel qui permit d’engager le processus. En particulier avec la création de la SADRAL, société d’économie mixte, les élus se dotaient des moyens nécessaires pour agir.

 

Les lettres de Léon Freslon à ses parents de Fougeré.

 

Une écriture teintée d’un léger humour désabusé, donne une force étonnante aux lettres que le « poilu » envoie régulièrement à Fougeré. Malade, il a été admis à l’infirmerie. Le médecin passe régulièrement pour signer la sortie vers le front de collègues . Léon, lui, passe, jusque-là « au travers », très content de gagner du temps. Il attend avec impatience la permission qui va lui permettre de revenir sur Fougeré ; Mais elle tarde à venir, alors qu’il apprend que ses camarades du village, sont déjà au repos là-bas.. Et puis, comble de malchance,  voilà que le commandant visite les malades et « a vu mes grands cheveux avec une belle raie au milieu et ce chameau-là me les a fait couper avec la tondeuse à barbe partout ».

 

Communiqué de presse N°77

 

Les Cahiers du Baugeois abordent l’histoire des comices agricoles

 

Le Baugeois connaît chaque année le déroulement de comices agricoles cantonaux particulièrement dynamiques, que ce soit sur  le canton de Baugé, celui de Seiches, de Durtal ou de Noyant. D’année en année ces manifestations, loin de décliner, se sont adaptées et vont à la rencontre d’une véritable attente des habitants. Le plus ancien comice de Maine et Loire est celui de Seiches, créé en 1833. Marc Berardi aborde son histoire en réunissant quelques pièces. En premier lieu un historique rédigé par Elisabeth Verry, Directrice des Archives Départementales. Par ailleurs, figure dans les pages suivantes, le p.v de l’installation ainsi que les statuts. La première manifestation eut lieu à Corzé, sous la présidence de Charles Giraud, représenté sur la couverture de ce nouveau numéro. A l’époque, le comice était l’occasion de démonstrations, particulièrement pour les outils de travail du sol.

 

La guerre de 14-18 au jour le jour :

 

Sébastien Mortreau poursuit la publication de la correspondance de Louis Freslon de Fougeré. Nous sommes en juin et juillet 1915. Le jeune soldat est sur le front. On promet le repos à ce régiment qui a beaucoup donné. Mais celui-ci est retardé. Le fantassin exprime la lassitude de tous face à l’absence de perspective, Le conflit est engagé depuis un an et les certitudes du début ont fait placé à l’inquiétude. Le jeune appelé décrit avec détail à ses parents, sa vie quotidienne, ses inquiétudes, ses doutes.

 

La société populaire de Beaufort :

 

Dans ce nouveau numéro, Ophélie Drouin étudie le cadre dans lequel la Société fonctionne.. Elle est installée dans l’église des récollets, après la confiscation des édifices religieux. On aménage les lieux avec des rideaux, des tapisseries. Des gradins sont mis en place pour les spectateurs. Dans l’assistance on distingue les sociétaires et les non-sociétaires ; au début on accepte tous les âges. Mais les pleurs des jeunes enfants gênent et on finit par interdire l’accès aux moins de 12 ans. La municipalité apporte une aide pour la société, en particulier pour l’organisation de la célébration de l’Etre Suprême.

 

Roland Charmy, l’écrivain de Jarzé :

 

Marc Berardi poursuit l’étude chronologique des nombreux romans  de cet auteur, fils de Louis Touchet , qui écrivait dans les années 1914-1950. Dans ce numéro, il s‘agit d’une nouvelle parue en 1925 : Nordia. Ce texte est au sommaire d’une revue littéraire, « les œuvres libres », dans laquelle signent des écrivains célèbres. On peut citer Proust, Rostand, Guitry, Daudet.. Le thème développé est celui d’une relation amoureuse passionnée entre Jean-Marc, poète, et Nordia fille d’un émigré russe. La passion extrême, exclusive, qui cottoie la folie et la mort, dans un environnement mondain et parisien, constituent la trame principale du texte.

 

Les titres du Roi René :

 

Pierre Jourdan, auteur habitué des Cahiers du baugeois retranscrit un texte datant de 1477, qui est un état des comptes correspondant aux charges du roi René. Le texte débute par l’énoncé des titres de celui qui ne fut pas que duc d’Anjou ; en effet, roi de Jérusalem, de Sicile, il était aussi « comte de Barcellone, de Prouvence » et autres lieux.. A quelques mois du 600° anniversaire de sa naissance, la revue souhaitait accorder une place à ce personnage qui a tant marqué l’Anjou..

 

Jean-Joseph Ouvrard, maire de Seiches :

 

Poursuivant la narration des nombreux épisodes que vécut Ouvrard, au début du XIX°, Didier Sallé aborde la période des bandes organisées qui s’en prennent aux malle-postes qui transportent de l’argent. L’auteur associe ces coups de main aux mouvements de la chouannerie qui vit ses derniers temps. Côté religieux, règne une certaine confusion. Les prêtres exilés en Espagne et qui ont survécu rentrent dans leurs paroisses. C’est le cas du curé Abrial qui revient à Seiches. Ce dernier n’est autre que l’oncle du ministre de la justice de Napoléon.. Puis, fin avril 1808, Ouvrard devient maire de Seiches en remplacement de Lebloy.

 

A propos de Montplacé :

 

Daniel Christiaens étudie  les baux de Montplacé aux 17° et 18° siècles afin de mieux cerner la situation économique des campagnes. Ainsi sur la ferme de Ripay, le contrat mentionne les vignes que le fermier devra entretenir selon des modalités bien définies. Par ailleurs, il devra entretenir les arbres et planter des fruitiers. Le tout devra être protégé par des épines « pour les conserver du dommage des bestiaux ». Il devra fournir 4 chapons et trois livres d’argent par an. La maison seigneuriale de Montplacé est elle-aussi louée. Mais le propriétaire, « Caesard Prospoer Annibal de Colasseau, chevallier Seigneur de la Machefollière se réserve une chambre et un cabinet de la maison seigneurialle »..

 

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Communiqué de presse N°75-76

 

 

Les Cahiers du Baugeois : la Société Populaire de Beaufort.

 

Ce nouveau numéro des Cahiers du Baugeois aborde l’histoire de la Société Populaire de Beaufort, créée à la Révolution. Une jeune étudiante, Ophélie Drouin aborde cette « explosion » des clubs à partir de 1792. Ces Sociétés sont très actives : tant en matière de circulation de l’information avec les Sociétés parisiennes, que sur des questions concrètes : les subsistances, la collecte du salpêtre, les certificats de civisme. La Société Populaire a sans doute duré près d’un an et demi. Les fondateurs sont au nombre de 68. on paie un droit d’entrée et il faut être appuyé par 5 sociétaires. Aspect intéressant que celui de l’analyse des professions des adhérents. Cette composition reflète les différentes activités de Beaufort. En particulier, les tisserands sont très nombreux. En effet, à Beaufort, existait alors une manufacture qui employait près de 640 salariés.

 

Incursions des Vendéens autour d’Angers :

 

Didier Sallé aborde la période particulière de la « Virée de Galerne » qui voit l’armée vendéenne se rapprocher de chez nous. L’auteur décrit la tactique employée par les Vendéens pour tenter de rallier leurs partisans sur les paroisses. Ainsi une intrusion à Chateauneuf d’une centaine de cavaliers qui coupent l’arbre de la liberté et pillent la mairie. De même à La Flèche, ou les rebelles se font offrir le repas par la municipalité qui ne les a pas identifiés.. Sur l’Anjou, les représentants Richard et Choudieu  créent un Comité Révolutionnaire afin de riposter.

Progressivement, la tension s’élève au bord de la Sarthe et du Loir. Chateauneuf, Cheffes, Champigné, mais aussi Montreuil qui fait sonner le tocsin pour aller porter main forte à Angers assiégée.

 

Léon Freslon de Fougeré : correspondance de 1915 :

 

Au grès des numéros et des lettres, nous suivons l’entrée progressive dans la guerre de Léon qui écrit régulièrement à Fougeré. Ayant subi une première fois l’épreuve du feu, il décrit les conditions difficiles qu’il affronte, dans les « boyaux » remplis d’eau. Les colis envoyés par les parents ont une grande importance pour le moral : du beurre, du chocolat. Léon cite les noms des copains dont il a des nouvelles fragmentaires. Une épidémie d’oreillons empêche de monter au front : « je demande qu’une chose, c’est qu’il se trouve de nouveaux contaminés…. «  mais c’est à nouveau la montée vers le champ de bataille. Léon semble assez confiant dans la supériorité française, avec en particulier l’appui du canon de 75. Ses descriptions des combats le montrent assez détaché de ce qui se passe autour de lui. Mais la lassitude gagne tout de même. Il a une conscience assez aigüe de ce qui va se passer.

 

Les industries du bois à Baugé au XIX° siècle :

 

Jean-Claude Collinet s’est spécialisé sur ce siècle si fertile en progrès et en développement d’activités dans nos campagnes. Ainsi s’attarde –t-il à montrer comment, à cette époque, le Baugeois voit se développer des industries, tirant leur énergie du bois sur place. C’est le cas de la chaux, produite à partir de fours, très nombreux. C’est ainsi par exemple que aux Rairies, ce sont près de 60 fours qui emploient 331 ouvriers. Les quantités de bois utilisées sont considérables ; une fournée nécessite 1500 fagots et 18 stères de bois. D’ailleurs, la population devient progressivement réticente aux projets de nouveaux fours : les besoins en bois font grimper les prix. Pour les propriétaires forestiers, c’est une véritable aubaine.

 

La seigneurie de Montplacé à Jarzé :

 

Daniel Christiaens a, par hasard, retrouvé le chartrier de la seigneurie. Ces pièces sont essentielles pour qui veut reconstituer l’histoire économique du Baugeois aux 17° et 18° siècles. Ainsi connaît-on mieux la consistance des exploitations qui dépendent du domaine. Celui-ci est administré par un fermier général. Ce dernier collecte les redevances de ses fermiers, mais il doit aussi lui-même payer celles qu’ils doit à ses « protecteurs » : le seigneur de Jarzé, mais aussi l’Eglise Saint Maurice d’Angers.

A l’approche de la Révolution, c’est l’abbé Collasseau qui gère les biens. Mais les événements seront fatals à sa famille. Lui-même sera noyé à Nantes. Les biens seront partagés et la plus grande partie vendue comme « biens nationaux ».

 

Roland Charmy, l’écrivain du Baugeois : « Elle osa vivre » :

 

Marc Berardi poursuit l’étude chronologique des romans de Roland Charmy. Cette fois-ci l’auteur aborde le monde des artistes de théâtre à Paris. Madeleine, vedette au sommet de sa gloire est confrontée à un drame terrible : son compagnon se suicide. Elle le retrouve dans des séances de spiritisme très à la mode au début du XX° siècle. La fille de Madeleine, Cécile, veut à son tour faire du théâtre. La mère conseillée par l’esprit de son compagnon veut se mettre en travers de cette vocation. Après une tension extrême, le roman se termine sur le retour de Madeleine à la vie concrrète et l’apaisement .

 

Communiqué de presse N°74

 

Les Cahiers du Baugeois N° 74 : « Ceux de Montplacé »

 

Ce nouveau numéro livre au lecteur de très intéressants renseignements sur les personnes qui sont inhumées à Montplacé, chapelle bien connue sur les hauteurs de Jarzé. En effet ce lieu de pèlerinage marial au 15 août contient des plaques funéraires qui comportent les noms de ceux qui, autrefois propriétaires de la chapelle y sont inhumés.. En fait il s(agit d’une véritable « saga » familiale qui commence avec le baron Deurbroucq. Ce dernier acheta le château pendant la Révolution. Il fit une carrière de négociant à Nantes, tout en participant activement comme Républicain à la défense de cette ville et aux combats  de Machecoul. Piter n’eut pas d’enfant mais son épouse, elle, en avait de mariages précédents. C’est ainsi que au grès des mouvements de l’histoire, particulièrement à St Domingue, les expatriés se réfugièrent sur Jarzé et y firent souche.

 

Un poilu de Fougeré dans la guerre :

 

Sébastien Mortreau , en transcrivant les lettre de Léon Freslon à ses parents nous donne l’occasion de cheminer vers le front avec le jeune soldat. Au désoeuvrement du début a fait place une activité qui s’intensifie plus l’on approche du front. Ne sachant pas exactement ou il se trouve, il décrit à ses parents, minutieusement, ses  découvertes de nouvelles situations. Le voilà qui s’apprête à prendre la relève de combattants sur le front : « C’est facile à comprendre que ça chie » écrit-il. Nous sommes en mai 1915 et la confiance règne : « les Boches reculent ». Les colis de la famille arrivent tout de même. Par contre les lettres envoyées tous les deux jours sont « retenues » dès qu’un mouvement a lieu.

 

Les débuts de l’aménagement de l’Authion :

 

Patrick Veyret poursuit sa genèse de la formidable entreprise à laquelle Edgar Pisani attacha son nom. Tout d’abord, afin de bénéficier des fonds publics et de pouvoir agir avec un maximum de partenaires compétents, il faut trouver la bonne formule juridique. Chacun a en mémoire les erreurs du passé. Soit que des privés aient été laissés à eux-mêmes soit que ce fut l’Etat tout puissant qui pensait pouvoir tout régler. De cette réflexion naît l’idée de la Société d’Economie Mixte. L’auteur nous détaille le cheminement de la réflexion. Constituant cette entité et en possédant des parts, on trouve aussi bien le Département que les communes concernées, que la Chambre d’Agriculture que des banques et aussi… Edgar Pisani…. Et c’est ainsi que la structure étant constituée, Pisani présente le 15 novembre 1968, lors d’une fameuse conférence de presse son programme. Voilà que tout ce que l’Anjou contient de forces actives dans le domaine de l’agriculture va se mettre en mouvement dans cette grande histoire de la Vallée.

 

« Du haut de mon clocher » à Jarzé :

 

Marc Berardi poursuit l’étude du livre de Roland Charmy avec de petites histoires témoignant de la vie à Jarzé au début du XX° siècle. La mentalité des paysans de l’époque fait régulièrement l’objet du regard critique de l’auteur. Et puis en filigranes, les conflits entre entre républicains et conservateurs, lors des élections locales, sont aussi très présents au travers d’anecdotes pittoresques.

 

Les justices seigneuriales étaient-elles accessibles à tous en cette fin de Moyen Âge ?

 

Isabelle Mathieu tente de répondre en analysant à la fois la diversité des procès et celle des catégories sociales qui portent plainte. Par ailleurs elle s’interroge sur l’efficacité de l’institution. Tout compte fait, il semble que beaucoup de procès trouvent effectivement une issue et que les justices seigneuriales soient plutôt bien respectées.

 

1793 et son cortège d’attestations, dans la région de Daumeray, Huillé, Baracé

 

 Didier Sallé poursuivant l’évocation de la vie d’Anne de Villeneuve, restitue le « climat » de cette période entre Huillé, Baracé, Daumeray et Morannes. S’appuyant sur des faits nombreux, il contribue à écrire une histoire en contraste, qui semble approcher d’une réalité qui ne fut sans doute pas aussi simple  que celle qui fit longtemps passer le Baugeois pour s’être unanimement rangé parmi les bleus.

 

 

 

 

Communiqué de presse N°73

Louis Freslon, de Fougeré, pendant la guerre 14-18

 

Le numéro 73 des Cahiers du Baugeois propose, en ce début d’été, de parcourir les lettres que Louis Freslon, jeune appelé de Fougeré envoie à ses parents. Nous sommes au mois de mars 1915, il séjourne dans un château réquisitionné près de Châtelleraux. Les journées se passent avec entraînement, marches. Il appartient au 32° Régiment d’Infanterie. Les préoccupations vestimentaires, de nourriture ainsi que les nouvelles échangées au sujet de compatriotes du village, sont autant de sujets sur lesquels le jeune soldat écrit à ses parents, avec un certain humour. Le 28 avril 1915, c’est le départ pour le front.

 

Chandelais, la forêt-loisirs :

 

Jean-Louis Martinetti présente, dans la dernière partie de son étude, les différents modes de chasse pratiqués à Chandelais, en même temps qu’un état du gibier. Par ailleurs il montre comment a été conçu l’aménagement du massif, au profit des promeneurs. Amateurs mycologues, fervents de pique-nique, promeneurs dans les allées, la forêt est ainsi régulièrement troublée dans sa quiétude.

 

L ‘aménagement de la Vallée de l ‘Authion et l’action d’Edgar Pisani :

 

Patrick Veyret, qui a travaillé avec l’ancien ministre du Général de Gaulle, retrace minutieusement les étapes qui ont conduit au « programme d’aménagement de la Vallée de l’Authion. ». Pisani profite du voyage du Général en Anjou, en 1965, pour sensibiliser le Chef de l’Etat au très grand enjeu que constitue le potentiel horticole et maraîcher de cette région. Plusieurs chantiers sont à mettre en œuvre : le problème hydraulique, bien sûr, mais aussi la nécessaire reconversion de l’agriculrture de la Vallée. Se référant à l’organisation horticole des Pays Bas et à la dynamique du marché dans ce domaine, l’auteur aborde le nécessaire transfert des horticulteurs d’Angers vers la Vallée.

 

Les justices seigneuriales

 

Isabelle Mathieu, dépouillant, avec minutie, les archives judiciaires anciennes des seigneuries de notre région poursuit son analyse des délits et de leurs sanctions Selon le méfait, l’amende varie. Celui-ci qui emporte la dime de la vendange, celuis-là auteur de tromperies sur la marchandise vendue. Souvent pour un même délit un noble paiera moins cher que le roturier. Une référence existe pour ceux qui jugent : c’est « la coutume d’Anjou ». Et puis, dans certains cas il y a la prison. Les paroisses de Cheviré, Morannes, Jarzé, en sont pourvues.. Souvent elle sont utilisées quand l’accusé ne peut pas payer son amende. De même on incarcère aussi le bétail pris en état de divagation.

 

Deux fermes-écoles dans le Baugeois :

 

Jean-Claude Collinet aborde le sujet du développement des techniques agricoles et du rôle que jouèrent les fermes-écoles au XIX° siècle. La plus connue dans l’ouest est celle de Grandjouan en Loire Inférieure. Mais d’autres établissements plus modestes naquirent et… échouèrent assez rapidement. Ce fut le cas du domaine de Verneuil à Auverse et de celui de La Porte à Sermaise. On y délivre un enseignement agricole pratique à des apprentis qui reçoivent une rémunération. Quillet, le propriétaire de Verneuil, réussit à faire venir  Joseph de Dombasle, fils de Mathieu le célèbre agronome qui a fait merveille dans l’Est. Le domaine s’étend sur 440 ha.. Dans la presse et chez les officiels, c’est l’enthousiasme. Emploi de nouvelles « machines »  et d’engrais. Par contre les étudiants sont peu nombreux. Puis dès 1830, les propriétaires sont en cessation de paiement et l’affaire périclite.  Pour La Porte, 4 ans plus tard, c’est le département qui décide d’y créer une ferme-école. 5 élèves s’y inscrivent la première année, dont un seul est originaire du Baugeois. Finalement, là-aussi, le succès n’est pas au rendez-vous et le département mettra fin à l’expérience.

 

Roland Charmy, le romancier de Jarzé : « Du haut de mon clocher »

 

Marc Berardi aborde l’étude d’un nouveau roman du fils de Louis Touchet, célèbre instituteur du XIX° à Jarzé. « Du haut de mon clocher » est une suite de légendes et de souvenirs d’enfance.  Histoire de cet étang portant  malédiction depuis les temps anciens, où « La Marzelle », pauvre jeune fille du village était tombée amoureuse du seigneur, rencontré au cours d’une chasse dans les bois proches du château. Histoire des trois peulvans, qui évoque le mystère qui pouvait entourer le dolmen de Jarzé. Celle de la maison hantée à proximité de la route de Baugé où rodent « les âmes sans sépulture ».

 

Jean-Joseph Ouvrard, un notable bleu de Seiches :

 

Didier Sallé retrace minutieusement la carrière de ce partisan de la Révolution, qui grimpe tous les échelons du pouvoir local. C’est ainsi qu’il devient commissaire du Directoire exécutif.. A ce titre il est chargé de « remettre le clergé dans le droit chemin ». Par exemple la mise en place de la semaine de 10 jours, « le décadi ». Il s’attaque aux dernières croix qui ornent encore les clochers du canton. Mais l’activité des Chouans s’intensifie et Ouvrard doit faire face aux coups de mains de plus en plus nombreux. On a peur d’une « invasion par la rivière ». En 1799, ne réussissant pas à installer la gendarmerie qu’il souhaite depuis longtemps, il va se résigner et répartir les gendarmes chez l’habitant.

 

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Communiqué de presse N°72

Les Cahiers du Baugeois, numéro 72 : Clément Myionnet et ses souvenirs de Baugé

 

Dans ce nouveau numéro de la revue d’histoire, Serge Grandais nous livre quelques extraits des Mémoires de Clément Myionnet . Cet angevin de naissance fut, il y a plus de 150 ans, le fondateur de la Conférence Saint Vincent de Paul. Devenu premier frère de l’Ordre, il a consacré sa vie au service des pauvres, dans la région parisienne. Baugé a beaucoup compté dans sa vocation. Il y fut élève du collège pendant six ans. Ce sont ses souvenirs de collégien qu’il nous livre ici. Autre époque, autres règles, pour cette institution qu’était alors le collège Saint Joseph de Baugé.

 

Le légitimisme dans le Baugeois et la famille de Falloux :

 

Didier Sallé-Danré a voulu introduire le texte sur les souvenirs de Myionnet en lui associant les Falloux dans une évocation de la vitalité du mouvement légitimiste de la fin du XIX° siècle. C’est l’occasion de se pencher sur le mariage dans le Baugeois des parents d’Alfred de Falloux. C’est particulièrement la mère de ce dernier, née d’Estrriché, qui a des racines sur Baracé. Nous sommes en 1806, la révolution n’est pas loin. La famille en connaîtra les affres.

 

Léon Freslon de Fougeré, mobilisé en 1914, écrit à ses parents :

 

Sébastien Mortreau, jeune et nouvel auteur des Cahiers du Baugeois est un passionné de la Grande Guerre. Il collectionne tout ce qui concerne les deux régiments angevins : le 77° de Cholet et le 135° d’Angers. Il a choisi, pour ce numéro, de publier la correspondance de Louis Freslon, de Fougeré. Cet élève architecte a l’écriture facile, et livre ici ses impressions, de la déclaration de guerre jusqu’au début 1915. Il est alors cantonné à Chatellerault, loin du front. Habillement, manœuvres, santé sont le lot de la vie de tous les jours, qu’il décrit avec précision et d’un ton désabusé et très personnel.

 

Les « Culs terreux » de Roland Charmy :

 

Marc Berardi poursuit, roman après roman, son étude des textes de l’auteur jarzéen. Pour cette livraison il y est question d’un roman écrit juste après 1918. Toute l’histoire se déroule à « Drazé », en fait Jarzé. L’auteur y dépeint plusieurs personnages dont il a probablement bien connu les semblables. Dans l’étude, Marc Berardi s’attache à cerner un peu mieux l’auteur lui-même, Charmy. En particulier, cette fois-ci, il commente la préface au roman, signée de Victor Margueritte. Il s’agit d’un militant communiste prônant, à l’époque, l’émancipation des femmes. Il publia en 1920 un roman qui fit scandale et lui valut le retrait de la Légion d’honneur.

 

Quels produits forestiers à Chandelais et Monnaie ?

 

Jean-Louis Martinetti poursuit sa passionnante étude sur ces deux forêts domaniales du Baugeois, dans les années 1970. C’est ainsi que l’article de ce numéro 72 traite des productions de la forêt. Les débouchés ont toujours été en évolution constante. Longtemps utilisés pour les charpentes de châteaux et d’églises, le chêne fut ensuite exploité au temps de la marine de Louis XIV, pour la construction des bâteaux. Puis ce fut la tonnellerie, débouché qui cessa dans les années 55. A l’époque moderne, l’utilisation s’orienta vers le placage, les cercueils, la charpente et la caisserie. Pour le hêtre, longtemps utilisé pour les sabots, le déroulage a pris son essor avec la fabrication du contreplaqué.. Enfin les résineux longtemps utilisés pour les « poteaux de mines » sont maintenant transformés pour les coffrages, charpentes, poteaux téléphoniques.

 

L’aménagement de la vallée de l’Authion jusqu’à 1969 :

 

Il s’agit pour Patrick Veyret,  d’évoquer l’histoire contemporaine, juste avant l’arrivée d’Edgar Pisani. Même si les tentatives précédentes, qui jalonnent la longue histoire de la vallée, ont échoué, chacune a laissé des enseignements, et lorsque le grand ministre du Général de Gaulle prendra les rênes, l’heure sera venue de tirer les leçons et de dépasser les préjugés et les difficultés anciennes.  Si le département d’Indre et Loire entreprend dès 1953 le curage des rivières en amont, les conséquences sur l’aval angevin ne tardent pas à se manifester par un regain des inondations. Alors Le sous-préfet de Saumur et le préfet Jean Morin sont vite acquis à la nécessité d’agir. C’est ainsi que des travaux sont engagés à partir de 1958. Mais il fallait passer de mesures ponctuelles à un aménagement au niveau du bassin. C’est ainsi que, pour ce faire, l’ANECLA est fondée, prenant en compte l’ensemble des problématiques liées à l’aménagement. Une étape décisive est alors franchie

 

Les justices seigneuriales au moyen-Âge : de procès en procès

 

Isabelle Mathieu étudie la diversité des jugements rendus par les cours seigneuriales.  Pour beaucoup d’affaire il y a arrangement. On constate l’absence de suite judiciaire. Les seigneurs n’exercent pas une justice particulièrement répressive.  Contre toute attente, on cherche bien souvent le compromis. La justice est souvent soucieuse d’apaisement On veut éviter la succession sanction-vengeance. Mais, déjà, les procédures traînent souvent en longueur et le coût augmente en conséquence.

 

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Communiqué de presse N°71

Les Cahiers du Baugeois : nouveau départ

 

Les animateurs de la revue d’histoire ont choisi de faire de ce numéro 71à la fois l’occasion d’un bilan, mais aussi celui d’une nouvelle appellation.

 

Cela va faire bientôt 20 années que les Cahiers du Baugeois paraissent régulièrement, chaque trimestre. Didier Sallé-Danré, dans l’éditorial, justifie la nouvelle appellation « Revue d’histoire angevine », par la notoriété de la publication qui a largement dépassé les limites du Baugeois. Ainsi les Cahiers du Baugeois passent-ils de l’histoire locale à l’histoire angevine.

 

Le bilan que fait l’éditorial est édifiant : sur 18 années, la revue a accueilli dans ses pages près de 75 auteurs différents. Ainsi l’éditorialiste rend hommage aux disparus qui ont contribué à la construction de la revue.

 

Un index :

 

Ce numéro 71 publie un index, « par auteurs, communes étudiées, lieux-dits, personnages et familles ». En plus de l’aspect pratique, c’est l’occasion de constater que beaucoup d’aspects géographiques ou biographiques ont été traités et que le Baugeois est bien « couvert »

 

Les lettres des soldats à Marie Denais :

 

Marc Berardi poursuit la publication des lettres de poilus de la guerre 1914-1918 à leur infirmière de Beaufort, Marie Denais. Dans ce numéro, ce sont les lettres de la famille Chazée de la Marne. En fait Paul, mobilisé, se trouve assez éloigné des combats, alors que son épouse, Julie,  restée sur la ferme, est toute proche. C’est elle qui voit défiler les blessés sur les brancards, qui entend le bruit de la bataille. On oublie que beaucoup de civils habitaient dans la zone des combats et qu’ils ont eux-aussi beaucoup souffert de cette terrible guerre.

 

L’exploitation de la forêt de Chandelais :

 

Jean-Louis Martinetti aborde l’exploitation des forêts domaniales du Baugeois. Les arbres sont abattus, puis « vidangés », c’est à dire débardés puis chargés et emmenés. Beaucoup d’opérateurs distincts interviennent, chacun dans sa spécialité

 

L’aménagement de la vallée de l’Authion : les initiatives dans l’entre deux guerres :

 

Patrick Veyret évoque les différentes initiatives qui cherchent à poursuivre les aménagements entrepris auparavant. En effet la vallée n’est toujours pas à l’abri des caprices du temps et en particulier des inondations. Ainsi, entre 1910 et 1919, des crues importantes ont lieu. C’est l’Ingénieur Philippe sui est chargé de faire des propositions. L’une des plus originales consiste à réaliser un canal de la Loire à la Maine, plus basse. Puis est préconisée la création d’un syndicat intercommunal regroupant 28 communes. C’est lui qui va prendre en charge les opérations de curage de l’Authion.. Autre proposition : une station de pompage permettant de refouler l’excédent afin d’empêcher les crues : cinq pompes d’une puissance totale de 2.900 chevaux vapeurs, débitant chacune 40 mètres cubes seconde. Mais l’Ingénieur Préaud finit par donner un avis négatif au nom de l’Etat et au vu de la somme à engager.

 

Jean-Joseph Ouvrard, Maire républicain de Seiches :

 

Didier Sallé poursuit le récit du parcours de ce notable républicain qui fut élu Maire en 1797. Mais les royalistes n’ont pas dit leur dernier mot. Ils sont très présents sur le canton. C’est ainsi que les conflits se développent. Tel celui qui voit surgir Juffault, Maire de Corzé, en pleine séance du Conseil Cantonal pour revendiquer la liberté de célébrer les fêtes religieuses traditionnelles.

 

Troisième roman de Roland Charmy : une femme :

 

Marc Berardi analyse ce roman de l’écrivain jarzéen, écrit en 1919. Toujours marqué par son approche sociale, l’histoire concerne un petit enfant doué pour le violon, Charles et sa mère dont le très cher époux a été tué à la guerre. Le petit Charles va rencontrer un maître musicien qui va lui permettre de développer son talent. Marc Berardi nous rappelle que le propre fils de Roland Charmy s’appelait Charles et qu’il devint un violoniste de renom. Jeanine et son petit garçon rendent visite à leur vieil ami qui réside dans l’ancien prieuré du Ronceray à Seiches. L’auteur qui apprécie sans doute beaucoup cet endroit et le Loir qui y coule, se laisse aller à la poésie, évoquant les couleurs, le lent flux de l’eau et le petit port de Seiches.

 

 

 

 

 


Communiqué de presse N°70

Nouveau numéro des Cahiers du Baugeois : une fin de roman à Prignes

 

 

Dans ce numéro 70, Marc Berardi aborde l’étude du deuxième roman de Roland Charmy, écrivain des années 1919 à 1950, originaire de Jarzé. C’est l’histoire d’un jeune garçon, Jean, né dans une famille ouvrière à Paris et qui, après bien des espérances, tant dans sa vie professionnelle que sa vie sentimentale, doit faire face à la disparition de son père. Ses espoirs d’intégrer la société parisienne s’envolent. Il trouve refuge chez son oncle à Prignes. Mélancolique, sa mère disparue, il finira par se noyer accidentellement sur le barrage du moulin.

 

La Vallée de l’Authion : un aménagement décisif :

 

Une fois le règne de Napoléon passé, les études reprennent. La levée de Belle Poule est prolongée. On se propose de nettoyer et recalibrer l’Authion. Mais le Gouvernement n’a pas les moyens et il faut partager la dépense. Ainsi le premier syndicat de communes, maître d’ouvrage, voit le jour. Mais les communes n’ont pas toutes le même avis. C’est donc l’échec.. La question juridique de la propriété communautaire des marais reste toujours posée, depuis des siècles. Fait historique, en 1823, Louis XVIII signe la reconnaissance de propriété aux communes de la Vallée. Une page est tournée. Ainsi peut-on entamer le creusement du canal qui va permettre l’assèchement des marais. Avancée certes, mais l’amélioration n’en demeure pas moins partielle. Le curage de l ’Authion est réalisé. Reste la situation en période d’étiage : on projette de prendre l’eau de la Loire et l’envoyer dans l’Authion. Une digue est réalisée dans le Val de La Daguenière. Le problème reste l’évacuation des eaux en excès de cette cuvette. Des pompes à vapeur sont mises en place et fonctionnent en 1883 et 1884. entre-temps, il y a eu la fameuse inondation de 1856 : « que d’eau que d’eau », aurait dit sur place, Napoléon III.

 

La commercialisation des produits de la forêt il y a 40 ans :

 

Jean-Louis Martinetti nous a laissé un témoignage précis sur l’économie des forêts domaniales du Baugeois.. Il s’étend sur la façon dont les lots sont mis aux enchères. Qui sont les adjudicataires à cette époque ? Si, jusqu’aux années 50, la clientèle était locale, de nouveaux acheteurs les remplacent, venant en particulier de Paris de Bordeaux…. Très précis sur les volumes produits et sur les recettes encaissées, l’auteur, dans ces années 70 déplore la forte concurrence, pour le chauffage, de l’électricité et du fuel……. Gageons qu’aujourd’hui le constat serait plus différent……

 

A Beaufort, des soldats venus du front en 14-18 :

 

Marc Berardi, rend hommage à Michel Villain, personnage modeste qui a beaucoup œuvré pour la diffusion de l’histoire de Beaufort. C’est ainsi qu’il avait découvert dans les archives municipales une ensemble de lettres que des poilus avaient écrites à Marie Denais. Cette dernière, sœur de Joseph du même nom avait mis en place une « ambulance », sorte de petit hôpital qui permettait à une quinzaine de soldats de séjourner en convalescence avant de retourner au front. Une fois dans les tranchées, ils entretenaient une correspondance régulière avec les « bonnes dames et demoiselles » qui s’étaient occupés d’eux. L’auteur débute la publication de ces lettres, après avoir pris contact avec les descendants. Le premier soldat évoqué dans ce numéro 70 est Alexis Anceau, viticulteur en Champagne.

 

Une évocation de Christian Martin :

 

Disparu il y a peu, celui qui fut député de la circonscription avant Jean-Charles Taugourdeau, a marqué particulièrement le Baugeois par son action et ses convictions. Didier Salél-Danré, a recueilli des dates, des témoignages afin de retracer, en toute liberté, le parcours de ce personnage sur lequel les historiens locaux du futur se pencheront certainement avec la sérénité qui conviendra.

 

Les conflits dans les campagnes au XV° siècle :

 

L’étude d’Isabelle Mathieu aborde la réalité des conflits quotidiens qui faisaient l’objet de jugement lors des « assises » organisées dans chaque seigneurie. Vol de bois, déplacement des bornes délimitant les propriétés, dommages causés par les animaux, étaient fréquents. L’auteur donne l’explication de la précarité de ces petits paysans qui étaient à la merci du moindre aléa . Le droit de chasse qui appartient aux seigneurs fait l’objet de quelques litiges, plus pour l’autorité qu’il représente que pour le détournement de gibier. Il y a aussi les injures. Les témoignages demeurés dans les rapports sont étonnants de réalisme.

 

 

 

 

 

Communiqué de presse N°69

Les Cahiers du Baugeois et l’histoire de l’agriculture

 

Ce numéro 69 aborde avec plusieurs articles, sur des époques différentes, l’histoire des aménagements que les hommes entreprirent afin de développer la production agricole et forestière dans notre région.

 

Les forêts domaniales :

 

Ainsi que l’affirme d’emblée l’auteur, face à la croyance très partagée selon laquelle « la forêt pousse toute seule », on s’aperçoit qu’il s’agit en fait d’une véritable culture. C’est ainsi que les techniques utilisées sont détaillées : celle de la chênaie-hêtraie qui caractérise si bien la futaie feuillue de Chandelais. Ensemencements successifs, puis nettoiement : d’abord « gaulis » puis « perchis », il faudra près de deux siècles pour aboutir à l’abattage. Pour la futaie résineuse il s’agit plutôt de Monnaie-Pontménard.. Le lecteur découvre la « réserve artistique » de Chandelais, dans le vallon de Chanzelles ainsi que les deux pépinières domaniales.

 

Les projets d’aménagement de la Vallée de l’Authion après la Révolution :

 

A partir de 1791, de nouveaux projets voient le jour. Le ministre de l’intérieur de Bonaparte, Chaptal, s’ y intéresse. C’est l’Ingénieur des Ponts et Chaussées Demarie qui est à la tâche. Mais si l’administration parisienne est partante, localement on craint toujours les réactions de la population. En 1807 est publié un texte de loi qui prévoit que la compétence en matière de dessèchement reviendra au ministère et non plus aux collectivités. Un ancien officier du génie, Moreau, bâtit un nouveau projet et revendique la concession. L’Empereur lui-même se saisit de l’affaire et visite la Vallée en août 1808. Mais l’affaire traîne une fois de plus, les hommes changent. En 1814 c’est la fin de l’Empire ; une nouvelle fois la perspective de l’assèchement est enterrées.

 

Les landes d’Auverse :

 

Jean-Claude Collinet a cherché à mieux connaître l’ampleur réelle des défrichements autour d’Auverse, à la fin du XVIII° siècle. A la suite des travaux de Turbilly, deux bourgeois parisiens  achètent les landes du seigneur du Fresne et se voient attribuer des droits seigneuriaux En fait les surfaces défrichées sont limitées et les landes revendues.. L’auteur réussit à l’aide des actes notariés à montrer qui défriche et avec quelles techniques.. Il constate effectivement que les populations augmentent, que ce soit sur Auverse, Le Guédéniau ou Mouliherne. Mais ces terrains sont fragiles et  leurs rendements sans doute limités. Aussi  vers la fin du XIX° ces terres retournent-elles à la lande et la population voit ses effectifs régresser.

 

Breil et l’évolution de son agriculture depuis le XIX° siècle :

 

Le jeune ingénieur en agriculture Henri Moutault réalise une étude en 1965 sur Breil. C’est l’occasion d’évoquer le comte Henri de la Bouillerie qui oeuvra avec énergie à partir des années 1860, ayant quitté sa carrière préfectorale, pour se faire élire au Conseil Général et à la Mairie de Breil. L’auteur fait état de statistiques agricoles de 1837 à 1954. et compare le nombre d’agriculteurs, le nombre d’animaux. C’est toute une révolution qui transparait

 

 

Le Baugeois et l’Histoire :

 

Dans cette deuxième partie, Didier Sallé-Danré évoque le Baugeois de la Révolution. Plus particulièrement il décrit tous ces volontaires qui partent rejoindre la « Vendée ». Puis, après l’échec de l ‘armée catholique et Royale,  c’est le développement d’une chouanerie locale . A partir de 1799, des attaques ont lieu sur Seiches, Tiercé, Baugé et Durtal. ; Mais après les accords de 1800 qui scellent la fin du contentieux, une partie des anciens rebelles bascule dans le bandistisme.

 

Roland Charmy : son premier roman publié en 1913 : « Sur la butte » :

 

Marc Berardi entreprend de passer en revue de détail les romans de l’écrivain présenté dans les numéros précédents. Pour ce premier livre, Roland Charmy alors jeune professeur « monté à la capitale » prend pour cadre la butte de Montmartre. Fasciné par l’existence libre des artistes, il en fait son sujet de roman. L’un des héros  est partagé entre sa vocation et cette vie parisienne mondaine à laquelle ne se fera jamais Suzanne, jeune ouvrière avec laquelle il veut faire sa vie. Cette dernière ne s’habituera pas à ce nouveau milieu, à cette « ascension sociale », et en mourra.

 

 

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Communiqué de presse N°68

Les Cahiers du Baugeois, 68° numéro et 17 ans de parution.

 

La revue d’histoire du Baugeois, dont l’écho a aujourd’hui  largement dépassé la petite région, approchent tranquillement de leur 20° anniversaire. Avec un sommaire toujours renouvelé, la « matière » de base semble inépuisable et elle l’est, à écouter les animateurs de la revue. Grande histoire, mais aussi histoire tout court, les sujets ne manquent pas. Il reste à étudier les documents, les archives et en extraire l’histoire d’un lieu, la biographie d’un personnage oublié. Par ailleurs, les étudiants de 2006 confient volontiers leurs mémoire aux Cahiers du Baugeois : la revue donne profite là de recherches sur des sujets inédits et donne un écho  leur travail, qu’ils apprécient. Enfin, les animateurs de la revue traquent les mémoires  et études qui ont été réalisées soit à la fin du XIX° siècle soit plus près de nous. Il faut retrouver les auteurs ou leurs descendants afin d‘obtenir l’autorisation de publier. Le lecteur constate régulièrement que peu à peu ces études, de très bonne qualité, sont extraites de l’oubli, pour le bonheur des passionnés de notre histoire.

 

Breil en 1965, marqué par l’exode rural :

 

Pour ce numéro 68, la couverture est originale, témoignant d’un volet de notre histoire, qui bien que relativement récent, est aujourd’hui entré dans le « passé » : les baignades aménagées en rivières. Elles étaient fréquentes dans les années 1960-1970. Telle celle dont la photo figure en couverture de ce nouveau numéro : baignade dans le Lathan du côté de Breil. Henri Moutault, qui a vécu à Noyant, connaît bien Breil. Etudiant à l’ESA d’Angers en 1965, il a consacré sa monographie communale à ce village. A l’issue d’un cours de sociologie rurale, leur professeur Paul Houé, précurseur du « développement rural » leur demandait, l’été, de réaliser ce travail. Il s’agit d’un inventaire de la situation communale avec pour toile de fond le fulgurant progrès de l’agriculture qui est alors en cours. Deux mondes se succèdent, on le sent bien à la lecture du texte : à cette époque les chiffres de l’exode rural sont particulièrement marqués : c’est un monde ancien qui disparaît.

 

Les forêts domaniales du Baugeois et leurs aménagements :

 

Jean-Louis Martinettei aborde la question de la gestion des massifs forestiers, qui débuta en 1581. Gérés selon les qualités du sol, sur Chandelais deux parties peuvent ainsi se distinguer : celle des « veneurs » et celle de Chanzelles. L’arbre vedette est le chêne : on pousse toujours plus loin son cycle afin d’augmenter le diamètre du fut. Ainsi à partir de 1870, on atteint 210 ans. La réalisation des coupes d’éclaircie est calculée avec méthode.

 

Le cas de Monnaie-Pontménard est différent : ici c’est le chêne pédonculé qui domine. Ses caractéristiques de moindre longévité obligent à une « révolution » plus courte, soit 180 ans.

 

Les tentatives de mise en valeur des marais de l’Authion :

 

Patrick Veyret se livre à l’étude méthodique des propositions que firent différents agronomes et compagnies, au XVIII° siècle, pour assécher les marais et en tirer parti. La vallée attire nombre d’ »affairistes », qui en ces temps de « révolution agraire » voient dans sa mise en valeur une source certaine d’enrichissement. L’administration des Ponts et Chaussées, elle, a cessé de prendre des initiatives.  Mais les marais sont  communs et attirent par ailleurs toute une population misérable à la recherche de moyens de subsistance. Dans un premier temps, ce sont trois compagnies qui vont postuler : les moyens sont divers : détourner la source de l’Authion ou  creuser son lit afin d’en faire un fossé d’assainissement, creuser un nouveau canal. Mais chacune de ces compagnies demande des contreparties sous forme de droits sur les surfaces ainsi libérées. Finalement, le manque de compétence technique, l’énormité des sommes à engager et l’opposition des populations, feront échouer ces projets.

 

Après ces tentatives « libérales » infructueuses, c’est au tour de l’administration de l’agriculture, de tenter d’intervenir. Le « ministre » en charge, à l’époque, sous Louis XV, est Bertin. Ce dernier s’entoure d’agronomes de grande compétence. Chacun va  tenter sa chance. Tel le marquis de Turbilly qui aborda de front la question des communaux et se heurta à deux oppositions : celle de la population mais aussi celle des grands propriétaires, tel le maréchal de Contades ou le cardinal de Rohan, seigneur de Brain. Ensuite s’y essayèrent le comte d’Essuiles, spécialiste de la question des communaux, et enfin le propre frère de Louis XV, le comte de Provence. Ces tentatives, si elles n’eurent aucun résultat immédiat, permirent de poser des jalons techniques et juridiques qui allaient s’avérer de précieux acquis pour les aménageurs, une fois la tourmente révolutionnaire passée.

 

Les justices seigneuriales à la fin du Moyen âge : les assises.

 

Partant de sources d’archives particulièrement riches, Isabelle Mathieu a cherché à cerner les aspects pratiques de l’exercice de la justice dans les seigneuries qui administraient nos campagnes. Dans ce numéro, elle aborde la tenue des séances d’assises. Selon la taille de la seigneurie, la périodicité varie : annuelles pour de grands fief, comme Morannes, elle peut passer à 15 voire 30 ans pour de petits fiefs comme par exemple Chavaignes. Le nombre d’assises, important jusqu’à 1500, va baisser régulièrement ensuite : la justice royale tend à prendre le dessus sur cette justice locale.

 

Tout est ensuite passé en revue concernant le lieu ou se déroulent les assises et  le personnel qui officie.

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Communiqué de presse N°67

Les Cahiers du Baugeois : l’histoire de l’aménagement de la Vallée de l’Authion

 

 

Le 67° numéro de la revue paraît avec en couverture une photographie de la « Vraie Croix ». Un sommaire qui emmène le lecteur de Villevêque à Baugé, en passant par Mazé, Jarzé, et les grandes forêts domaniales du Baugeois.

 

La « Vraie Croix » de Baugé :

 

Marcel Berthier nous retrace le parcours de cette relique de la croix du Christ, qui fut donnée en 1241 à Jean d’Alluye, seigneur de Château-Lavallière. Ce dernier de retour en France, confia l’objet aux cisterciens de la Boissière. Les moines construisirent la chapelle extérieure à la clôture, spécialement pour permettre aux pèlerins de venir honorer la croix. La Chapelle existe toujours. La Croix aussi ; elle est désormais conservée, depuis la Révolution, chez les Religieuses de La Girouardière.

 

L’aménagement de la Vallée de l’Authion :

 

Patrick Veyret présente cette fois-ci l’état de la vallée au XVIII° siècle. Il relate les essais infructueux entrepris sous la Direction de l’administration royale : creusement réalisé par les soldats ; rien moins que deux régiments. C’est un échec. Pendant ce temps , les habitants se plaignent et les inconvénients sont nombreux.. Cette nouvelle livraison des Cahiers est aussi l’occasion de faire le point su la fameuse histoire des communaux de Beaufort : avec cette « propriété »collective, la population joue un rôle déterminant sur la réussite ou l’échec des projets .

 

Les forêts domaniales sont aménagées à partir du XIX° :

 

Après avoir étudié le parcellaire, les sols, les essences, Jean-Louis Martinetti aborde les aménagements qui vont permettre une exploitation plus facile et rationnelle de la forêt. Que ce soit le réseau routier, avec ses carrefours en étoile, ou les places de dépôt permettant aux véhicules de reprendre le bois. Sans oublier les maisons forestières, construites durant la première moitié du XIX°.

 

Le Baugeois et l’Histoire :

 

Après 17 années de parution des Cahiers du Baugeois, Didier Sallé-Danré mesure le travail qui….. reste à accomplir. Parcourant l’histoire de cette petite région à partir du 13° siècle, il rappelle le rôle joué par nombre de familles seigneuriales auprès des Ducs d’Anjou. C’est particulièrement le cas dans les grandes entreprises angevines de l’époque : la Provence, la lorraine, Jérusalem. Des Baugeois qui continueront longtemps à servir le Roi en guerroyant au loin. Le Baugeois se manifestera aussi lors des guerres de religion : plusieurs foyers protestants vont se déclarer.

 

Le règlement de police de Baugé en 1855 :

 

Cédric Loizeau a repris un règlement qui en dit long sur la vie quotidienne de cette époque. On y apprend « qu’il est défendu de laisser divaguer les fous et les furieux et de laisser les chiens poursuivre les passants ». L’association des trois catégories dans le même article laisse songeur. Il est aussi défendu « d’essayer » les chevaux dans la rue. Tout est passé en revue, que ce soit les « filles de mauvaise vie » ou l’interdiction de se baigner sans caleçon.

 

Les justices seigneuriales aux XIV° et XV° siècles :

 

Isabelle Mathieu aborde dans ce première partie, le dépouillement de nombreuses archives qu’elle à pu effectuer. De Morannes à Allonnes en passant par Jarzé, Cheviré et Corzé, elle présente les différentes justices et leurs compétences : un système complexe qui avait une certaine efficacité en même temps qu’il pouvait faire preuve de mansuétude.

 

La galerie de l’église de Villevêque :

 

Raymond Delavigne poursuit ses recherches sur son « pays ». L’importante galerie dont il est question voit son souvenir conservé grâce à une photo du début du siècle. Cet édifice important faisait 4 m de large. Les assemblées d’habitants s’y déroulaient pour traiter non seulement des affaires paroissiales mais aussi de celles de la communauté des habitants. Cet article est aussi l’occasion d’évoquer le curé Budan qui s’installa à Villevêque en 1878.

 

Les Gaultier de Mazé sur 8 générations :

 

Marie-Rose Gallois faisant des recherches sur ses ancêtres a eu la très bonne idée d’utiliser les nombreuses archives trouvées, pour retracer les grandes étapes de la vie civile et économique de chaque lignée. Histoire des alliances, de l’acquisition de propriétés, de l’évolution des métiers. Huiliers, vignerons au milieu du XVII°, les Gaultier vont devenir couvreurs. Les successions sont complexes, les aleas du temps, de la vie, suscitent des revers. Ainsi à la fin de « l’histoire » en 1875, les Gautier sont-ils ruinés.

 

Roland Charmy écrivain de Jarzé

 

Marc Berardi poursuit son étude sur la famille Touchet. Le fils de l’instituteur Louis, vécut toute son enfance dans ce petit pays. Devenu professeur à Paris, il écrivit près d’une trentaine de romans. Beaucoup s’inspirent de la vie à Jarzé. L’écrivain aura un fils violoniste, qui fut professeur au Conservatoire et concertiste de renom. Son épouse Lily Laskine, fut une harpiste célèber dans le  monde entier, qui, bien que disparue, voit ses enregistrements très prisés aujourd’hui encore. Cet article est l’occasion de sortir de l’oubli ces personnages célèbres qui descendaient d’une famille de bêcheurs de Durtal.

 

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Communiqué de presse N°66

 

Cahiers du Baugeois N°66 : L’aménagement de la Vallée de l’Authion : une étude historique

 

C’est incontestablement un sujet majeur de l’histoire de l’occupation durable de la Vallée par l’Homme. Le sujet a mobilisé des énergies fantastiques depuis des siècles. La dernière période de mise en chantier date des années 70 avec la construction d’ouvrages régulant le cours de l’Authion. Il y a donc plus de 30 ans qu’Edgar Pisani se saisissait du projet et, avec son équipe, le menait à bien. Patrick VEYRET, jeune étudiant à l’époque, réalisa son Mémoire de fin d’études sur le sujet. L’auteur, connu pour son excellente étude sur le marquis de Turbilly, a accepté que ce travail, qui fait référence aujourd’hui, soit publié. Ainsi, dans cette première partie, débute-t-on au XII° siècle à l’époque d’Henri II Plantagenêt,  pour aller jusqu’à 1789.

 

Les forêts domaniales : administration et Révolution :

 

Poursuivant son étude, Jean-Louis MARTINETTI aborde l’organisation administrative, très « Napoléonienne », qui préside à la gestion des massifs domaniaux du Baugeois. La répartition des peuplements permet de mieux comprendre la réalité de ce magnifique patrimoine. Cette rigueur est aussi le moyen de suivre des massifs qui mobilisent plusieurs générations successives de forestiers.

 

Autre apport sur les forêts du Baugois, celui de Jean-Claude COLLINET, à propos de la période révolutionnaire. Il s’agit de revendications des paysans sur l’utilisation de cette abondante végétation pour leurs animaux. Echanges de courriers et position très responsable des élus qui menacent de confisquer les bestiaux. La Révolution s’annonce comme sourcilleuse quant à la protection du domaine public.

 

A Lathan, les lendemains de la Révolution :

 

Natacha bONNET évoque la disparition du dernier descendant des Pays de Lathan, Jacques-Marie, en 1814. Un inventaire mobilier est dressé. C’est l’occasion de mieux deviner, en 70 pages, ce qui faisait le cadre de vie de cette famille dans la période qui suivit la tourmente révolutionnaire. Etude d’autant plus intéressante qu’elle fait l’objet d’une comparaison avec l’inventaire de 1738.

 

Le temps passe et finalement Lathan va connaître une nouvelle période avec son acquisition en 1846, par la famille de la Bouillerie. L’achat de cette propriété, occupant une surface de 1750 ha, s’accompagnera un peu plus tard de la destruction du château des Pays.

 

Didier SALLE-DANRE évoque la bataille des Tailles à laquelle participèrent, entre autre, les premiers gardes-nationaux réquisitionnés dans le Baugeois. Il décrit minutieusement comment est créé un 10° bataillon, issu notamment des quatre bataillons présents à Chalonnes commandés alors par La Perraudière. C’est son second, Bonneau qui va en prendre la tête.

 

Louis Touchet, instituteur  arrivé à Jarzé à la fin du XIX° siècle a finalement laissé peu de traces. Parmi celles-ci, un cahier rédigé de la main de l’instituteur : il s’agit d’une description de la commune de Jarzé, précédée d’un bref historique. Derrière la composition de l’instituteur c’est un Jarzé paisible, en 1890, qui transparaît, décrit par un maître qui aime sa commune, qui est entièrement voué à son métier. Pour compléter le « voyage », Jean-Claude GODOT publie un état des vignes sur Jarzé en 1829 : nous sommes, bien avant le phylloxéra, sur un aperçu de l’importance ancienne de cette culture, de cette production, là ou aujourd’hui elle a complètement disparu du paysage. Seules les dernières « maisons de vignes » témoignent.

 

L’évocation des conditions de travail des magistrats de la Justice de Paix de Baugé dans la première partie du 19° siècle, touche des problèmes qui ne nous sont pas inconnus dans la France d’aujourd’hui. Ainsi, le manque de moyens matériels. On apprend qu’en 1829, les audiences se tiennent au domicile privé du Juge…. Ce n’est finalement qu’en 1865 que le « somptueux » tribunal d’Instance est inauguré….mais les Juges de Paix, eux, continuent d’officier dans les anciens locaux insalubres…

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Communiqué de presse N°65

Les Cahiers du Baugeois : Durtal et son histoire

 

La couverture de ce numéro 65 vient signaler au lecteur une série d’articles sur cette cité si  riche d’histoire. Il s’agit d’une photo du Serrin d’où est issue une famille angevine célèbre : les Damours. Ce château est cité dans les textes dès 1084. En effet, Michel Berthier nous conte l’épopée de cette famille dont un dernier descendant mâle, Mathieu émigra au Canada. Signalons en passant qu’il possédèrent aussi Chauffour, autre lieu ancien bordant le Loir.

 

Deux familles seigneuriales qui marquèrent Durtal :

 

Les La Jaille, qui portèrent le prénom d’Yvon sur plusieurs générations, devinrent seigneurs de Durtal par mariage au 14° siècle. C’est ainsi que par les femmes, la seigneurie fut transmise aux Scépeaux, en même temps qu celle de Mathefelon. Un La Jaille fut abbé de Chaloché et une des filles fut  abbesse de l’abbaye du Ronceray. Marcel BERTHIER donne en annexe de l’article les descendances d’Yvon I de La Jaille. On y repère plusieurs alliances avec des grandes familles du royaume .

 

A Marcé, la chapelle de Singé :

 

Didier Sallé-Danré remonte dans le passé de Singé, qui domine la foêret de Chambiers et la Vallée du Loir. Ce lieu était une possession de la seigneurie de Durtal. En 1339, Thibault de Mathefelon, seigneur de Durtal fonde à Singé une chapelle. L’auteur nous indique l’intérêt de la fondation comme étant la première dans cette région qui soit dédiée à notre Dame sans avoir été fondée par les Cisterciens, très présents alors.

 

L’ermitage Saint Gilles de Chambiers :

 

En plein cœur de la forêt au début du XVII° siècle les Récollets fondent un petit monastère. En fait ce sont les seigneurs de Durtal d’alors, les Schomberg qui décident de l’implantation. Gaspard de Schomberg est un proche d’Henri IV. C’est en mariant son fils Henri à la fille du maréchal d’Espinay que un Schomberg, Henri, arrive à Durtal. En 1690, le couvent comptait six religieux et deux frères. Leur vocation est l’accueil des habitants les plus déshérités. Par ailleurs, les frères sont régulièrement présents dans les paroisses alentour afin de remplacer un prêtre manquant. Les actes paroissiaux en font état.

 

Les la Rochefoucault dernière famille seigneuriale de Durtal :

 

Didier Sallé-Danré poursuit son évocation des seigneurs de Durtal et de leurs fondations, en évoquant les successeurs des Schomberg. Il  commence par François de La Rochefoucault, fils du célèbre auteur des maximes. Ce sont ainsi quatre générations du même nom, qui vont se succéder. Famille possédant une très importante fortune, elle se caractérisa par son action en matière de bienfaisance mais aussi concernant la promotion de l’agriculture et de l’industrie

 

Les forêts du Baugeois et leur flore :

 

Jean-Louis Martinetti aborde dans ce numéro la composition floristique des deux forêts domaniales : Chandelais et Monnaie-Pontménard.. Il montre de façon très intéressante comment les forestiers ne cessent d’observer la faculté d’adaptation d’espèces étrangères au milieu concerné ; ainsi le chêne rouge est-il essayé puis abandonné. Par contre le peuplier robusta se développe sur les bords du Lathan au gré de la demande des caisseries qui augmente. Mais ce sont les essences résineuses qui se font une place de choix. Le plus connu est le pin maritime introduit par le marquis de Turbilly en 1749. Puis ce sont les laricio, épicéas, douglas… L’auteur fait ensuite un inventaire de la qualité des différents peuplements. Ainsi  nous permet-il de poursuivre un inventaire très édifiant de la forêt.

 

Les Pays de Lathan à la Révolution :

 

Lathan étant devenu Bien National, des inventaires y sont dressés à partir de 1792 et les meubles vendus. C’est l’occasion pour Natacha BONNET de passer en revue les différents mobiliers, dont l’importance témoigne du luxe qui caractérisait le château à l’époque. Celui-ci est aussi dépouillé de ses ferronneries. Celles-ci remplissent 23 charrettes. Le propriétaire, Jacques-Marie Pays de Lathan finit par émigrer en 1792. Il reviendra dans son domaine dévasté en 1799.

 

Louis Touchet, instituteur emblématique à Jarzé :

 

Ce personnage a laissé son nom à la salle des fêtes de la commune. Son souvenir est resté très vif dans la mémoire orale. Jean-Claude Godot ayant patiemment relevé sa présence dans les registres municipaux, nous permet de suivre son parcours à Jarzé. Né en 1855 à Durtal, fils d’un journalier, Louis habita Cheviré le Rouge avant de venir pour l’essentiel de sa carrière à Jarzé. Il était le père de Charles qui, devenu écrivain sous le pseudonyme de Roland Charmy, a laissé un ouvrage dans lequel il évoque ses souvenirs d’enfance. Les Cahiers du Baugeois en publient trois extraits, dans lesquels il évoque la cuisine, pièce de vie du logement de l’instituteur, puis la classe et la mort de son père. Nous sommes probablement à la fin de la guerre de 14-18 et le « vieux maître » ne supporte plus de voir les enfants qu’il a éduqués pendant trente ans, disparaître sur les champs de bataille.

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Communiqué de presse N° 59

 

Fouilles archéologiques sur le site de l’aéroport : les résultats

 

Le Numéro 59 des Cahiers du Baugeois comporte pas moins de sept études, dont celle faite à partir de l’exploitation des résultats des fouilles archéologiques qui eurent lieu de 1996 à 1997, sur près de 205 ha. On le sait, l’archéologie préventive, si elle précède un bouleversement important des lieux, permet une connaissance irremplaçable sur ce que fut le peuplement humain, sa colonisation du sol, sur des périodes bien antérieures à celle des plus anciens textes. C’est donc tout l’intérêt du travail de Magali WATTEAUX, étudiante en Sorbonne. Passant en revue chaque site identifié, elle confronte les sources anciennes aux observations faites sur le terrain. Le grand intérêt de l’archéologie  sur ce territoire, est de mettre en évidence l’existence d’un peuplement bien avant l’implantation de l’abbaye.

 

La justice de paix à Baugé :

 

Cédric LOIZEAU a utilisé les archives de la justice de paix au XIX° siècle pour faire ressortir des éléments précieux de la vie quotidienne à Baugé et dans le canton. Les conflits concernant aussi bien ouvriers qu’agriculteurs et propriétaires éclairent d’une façon intéressante les préoccupations des habitants et la mutation de l’économie. En ce qui concerne par exemple les fermiers, c’est le poids financier que représente le cheptel qui apparaît dans les difficultés de paiement. Les vols sont aussi l’objet de plaintes : vols de choux, vol de perches de chataigner. Par ailleurs du côté des artisans et domestiques, ce qui frappe c’est l’évolution de l’endettement. Par ailleurs, l’auteur note une évolution quantitative de l’implication des femmes dans les jugements.

 

L’administration de l’Hôtel-Dieu de Baugé :

 

L’étude de Céline JADAU se termine par une étude de l’organisation administrative de l’Hôpital.  L’auteur constate après avoir étudié les comptes que, si la première moitié du XVIII° siècle est marquée par des déficits, la tendance s’inverse dans la deuxième moitié. Ainsi la rigueur de l’hiver peut-elle jouer un rôle, de même que les investissements : par exemple le lambrissage de l’apothicairerie.

 

En matière de recettes, l’Hôpital vit des revenus des biens qui lui ont été donnés, mais aussi de dîmes. Au XVIII° il semble bien que l’Hôtel-Dieu achète des propriétés rurales, mais aussi des maisons dans Baugé et se constitue un capital. Face aux recettes l’auteur étudie minutieusement les dépenses : dépenses pour l‘hôpital mais aussi pour l’entretien des fermes.

 

Les travaux sur l ‘église de Mazé au XVIII° siècle :

 

Marie-Rose Gallois a trouvé dans ses recherches généalogiques d’intéressants documents sur les réparations effectuées sur l’église de Mazé entre 1721 et 1757.. Il s’agit pour la fabrique, organisme gestionnaire du bien, de faire face à d’importants besoins, preuve de la faiblesse des revenus dans l’époque précédente. L’état des toitures laisse à désirer, mais on constate aussi que le clocher et sa charpente portant les cloches nécessitent d’importants travaux. Des appels d’offres sont lancés auprès des couvreurs et des maçons. Il faut aussi réparer les fermes qui procurent les revenus de la fabrique

 

L’ascendance de Jacques-Marie Pays de Lathan :

 

Natacha BONNET a étudié la façon dont la famille Pays a noué des alliances qui lui ont permis d’acquérir noblesse, prestige et reconnaissance économique.. Il s’agit en fait pour cette famille implantée en Anjou d’étendre son bien et sa notoriété Saint Domingue, qui en cette moitié de XIX° siècle représente un bon parti. Ainsi sont associées possessions coloniales, commerce et noblesse. Suivant l’enseignement d’Anne FILLON, Natacha BONNET étudie minutieusement les contrats de mariage. Elle montre en particulier que toutes les belles familles des fils Pays sont établies dans le même quartier de Saint Domingue, associant possessions terrienne à des fonctions militaires.

 

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Communiqué de presse N° 60

 

 

Les Cahiers du Baugeois : 15 ans de publication

 

Le Numéro 60, qui paraît ces jours-ci, marque le quinzième anniversaire de cette parution trimestrielle attachée à retracer l’histoire locale. Quinze années qui ont vu défiler 60 numéros trimestriels et de nombreux numéros spéciaux, tous aussi riches les uns que les autres. Formidable base de données pour qui veut connaître l’histoire d’un lieu, la biographie d’une personne célèbre et même anonyme. Que ce soit les collectivités, les syndicats d’initiative, les animateurs du tourisme qui veulent faire découvrir toute la profondeur historique de notre région. Que ce soit les chercheurs individuels, les nombreux passionnés de généalogie, il y a là une mine de renseignements.

 

D’autant que tous les numéros, depuis le début, restent disponibles. Marc BERARDI évoque dans son éditorial le fonctionnement du site internet : cahiersdubaugeois ;free.fr. Il est très visité et permet des contacts au delà des mers, comme « ce Brésilien, descendant des Savary de Brèves, ce Québécois qui réalise un travail sur un Fléchois émigré….. »

 

Ce nouveau numéro, épais et dense aborde particulièrement le sujet des déportés du camp de Beauregard, en 1943 sur la commune de Clefs. Marc BERARDI évoque la très belle cérémonie du 14 décembre dernier, qui fait l’objet de la photo de couverture. Il parle à propos de cet événement d’une extraordinaire rencontre entre ce passé récent, abominable, et notre Baugeois d’aujourd’hui, heureusement apaisé. Il souligne tout le mérit de Franck MARCHE, instituteur à la retraite, qui a patiemment recherché et retrouvé les archives et les survivants de cette époque.

 

Le texte de Franck MARCHE, qui retrace minutieusement l’histoire de ce camp est un cri du cœur. Ici l’historien, touché lui-même personnellement, s’inscrivant dans l’action engagée par Serge KLARSFELD, fait parler sa passion, son effarement devant une époque, des comportements, qui paraissent incompréhensibles pour les générations d’aujourd’hui.

 

Histoire des chemins et du paysage de Chaloché au Moyen Age :

 

Magali WATTEAUX poursuit son utilisation des relevés réalisés avant l’implantation de l’aéroport Angers-Marcé : les chemins entre paroisses, entre fermes . Passant au réseau des fossés et leurs orientations, montrant que tout le réseau hydrograhique de ce secteur du Baugeois est déterminé par la Loire et l’Authion. Abordant la mise en valeur du sol, l’auteur s’attache à reconstituer la répartition entre bois, défrichement, terrains cultivés,  en particulier la vigne.

 

La justice de paix du canton de Baugé :

 

Au XIX° siècle, la justice de paix, justice de proximité, traitait beaucoup de conflits liés à la terre : que ce soit les « troubles de possession », tel celui engendré par les oies de ce cultivateur qui ne « cessent d’aller dans la pièce appartenant au dit demandeur ». Plus graves sont les « litiges de possession. Le morcellement facilite les erreurs. Chacun est alors sûr de son bon droit. Autre thème lié à l’exploitation du foncier : les conflits portant sur les baux ruraux ; en particulier sur le paiement du fermage du. C’est le grand mérite de Cédric LOIZEAU que d’avoir dénoué tout l’écheveau de ces riches archives pour nous en livrer les échos concrets.

 

 

Histoire de la Salle Louis Touchet de Jarzé :

 

Récemment la salle des fêtes de Jarzé, rénovée, agrandie, était inaugurée. Jean-Claude GODOT nous apporte dans ce numéro les résultats de sa recherche patiente, appliquée, sur les mentions successives de cet édifice dans les registres de délibération du Conseil. Le résultat est un formidable historique, depuis l’adjudication des travaux, en 1930, jusqu’aux tarifs de location en 1964.

 

Un Baugeois honoré à Paris :

 

Raoul DUBOIs évoque un personnage qui naquit à Baugé en 1883 et qui devint avocat à la Cour d‘Appel de Paris. Mobilisé dans l’infanterie en 1914 il fut mortellement blessé en 1917. La salle du Conseil Municipal de Paris conserve une plaque à la mémoire de ce Baugeois qui fut Conseiller municipal et conseiller général de la Seine.

 

Les Pays de Lathan :

 

Natacha BONNET poursuit méticuleusement l’histoire de l’ascension de cette famille possessionnée aux îles certes, mais très présente aussi en Anjou. Ainsi, François-Charles, échevin de la mairie d’Angers est-il de ce fait anobli. Un autre acquiert le titre de chevalier de l’ordre royal et militaire de St Louis. Voulant caractériser l’aisance de la famille à Lathan, l’auteur utilise un inventaire très intéressant et détailé.

 

La révolte de mars 93 à Chalonnes :

 

Suivant le parcours de la famille Villeneuve,  Didier Sallé les retrouve à Chalonnes en ce mois de mars 1793. Des combats ont lieu entre bleus et l’armée vendéenne. Des Baugeois sont envoyés en renfort sous les ordres de René Sébastien de la PERRAUDIERE et de CLEMENCEAU. La confusion racontée par le menu s’installe et La PERRAUDIZERE est nommé commandant en chef des forces armées de Chalones qui comprennent entre autre le bataillon de Jarzé, commandé par BUDAN DE RUSSE, secondé par CHARLERY DE LA MASSELIERE. La confusion va s’installer et ce sera la déroute des bataillons républicains, déroute qui entâchera longtemps la réputation de leurs officiers.

 

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Communiqué de presse N° 61

Les forestiers dans les Cahiers du Baugeois

 

Le Numéro 61 sort ces jours-ci avec en couverture le pavillon de la Gloriette à Lathan. En effet, cette illustration renvoie le lecteur à a suite de l’étude de Natacha BONNET, étudiante Nantaise, sur la famille Pays, qui acheta Lathan avant la Révolution. Cette famille possédait des biens à Saint Domingue, ce qui ne l’a pas empêchée d’agrandir le fief de Lathan, particulièrement entre 1770 et 1780. Parcelles, métairies, ainsi Lathan finit-il par regrouper l’essentiel du territoire de la paroisse de Breil. Parallèlement, le domaine s’arrondit aussi à Saint Domingue. Possédant 7 habitations « au quartier du cul de sac », les Pays développent la culture de la cane à sucre, et pour ce faire, doivent aussi acheter la main d’œuvre. L’article présente en détail les modalités d’exploitation, basées sur l’esclavage.

 

L’occupation du sol  Chaloché, bien avant l’aéroport d’Angers-Marcé :

 

Magali Watteaux signe la dernière parte de son étude sur les fouilles archéologiques effectuées avant l’implantation de l’aéroport. Les fouilles permettant de remonter bien plus loin que ne le permettent les écrits les plus anciens, elle montre que l’occupation de ce territoire peut être très ancienne pour certains lieux-dits. Par ailleurs, cette occupation ne fut pas permanente. L’activité essentielle était l’agriculture comme en témoignent les vestiges de fosses, trous de poteaux. Sites gallo-romains, sites médiévaux , l’auteur situe une des grandes ruptures aux environs de l’an mil : constitution des villages modernes, mise en place du système féodal, bouleversement des techniques, nos lointains ancêtres semblent avoir alors connu un formidable changement.

 

Les forestiers de Chandelais, au Guédéniau :

 

 

Jean-Claude Collinet s’est pris de passion pour l’histoire de la forêt et de ses forestiers. A propos de ce sujet peu étudié et pourtant essentiel dans le Baugeois, il s’est  penché sur les registres du Guédéniau qui témoignent d’une grande précision dans la rédaction des actes. Ainsi l’auteur a-t-il pu faire le décompte des sabotiers, des marchands, des ouvriers forestiers. Il s’étend un peu plus sur l’activité du sabot qui utilisait le hêtre et permettait de fournir Angers et Nantes. Plusieurs milliers de sabots étaient même expédiés sur Paris.

 

Les conflits devant la justice de paix au XIX° siècle :

 

Cédric Loizeau a fait un travail d’une grande minutie au sein des archives de la Justice de Paix de Baugé vers 1830. Il analyse ici les conflits entre employeurs et salariés. Il s ’agit souvent de gages dus par les patrons. Mais ceux-ci à leur tour portent plainte, souvent pour un départ du salarié «  dans le plus fort de ses travaux ». Autre souci celui des dettes et des créances. Le différent se double souvent d’injures et diffamation : il est difficile pour le juge de désigner le fautif ; qui a commencé ? souvent les torts sont finalement partagés

 

Renée de Bourré seigneur de Jarzé :

 

Ayant hérité du fief de Jarzé, de son père, René, qui fut ministre de Louis XI, la fille se comporte en digne héritière du Père. Elle attaque Michel seigneur de Montplacé au sujet d’un désaccord sur des possessions à Boué. L’auteur de l’article, Daniel Christiaens, analyse en détail les arguments de l’un et de l’une. Finalement le jugement est rendu, un bornage contradictoire est effectué à Boué.

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Communiqué de presse N°62

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Les Cahiers du Baugeois honorent le Prytanée de La Flèche

 

Régulièrement, la revue d’histoire locale du Baugeois, a consacré des articles à La Flèche, n ‘oubliant pas que sous l’Ancien Régime, cette ville était angevine. C’est le cas dans ce nouveau numéro, à propos du 4° centenaire de la création du célèbre collège. Didier Sallé-Danré évoque cette institution, à propos de Louis de Villeneuve, « général oublié ». Sorti du fameux collège en 1782, ce personnage s’illustra à l’occasion de la Révolution en rejoignant les rangs de l’armée vendéenne. La trace de l’officier se perd à partir de sa blessure à Granville.

 

Alexandre du Grand-Launay, médecin à Baugé au 18° siècle :

 

C’est un descendant du personnage qui signe l’article consacré à son ancêtre qui fut chirurgien à l’hôpital de Baugé. Ouvrant le livre familial, l’auteur apporte de nombreuses précisions sur Alexandre du Grand-Launay, qui fut, lui-aussi, élève du Collège de La Flèche. Praticien très humain, il oeuvra en particulier dans la diffusion de la vaccination.

 

Histoire des forêts du Baugeois :

 

Jean-Louis Martinetti, aujourd’hui expert forestier, avait consacré sa maîtrise à l’étude des forêts domaniales du Baugeois. Cette étude a souvent été utilisée depuis et citée par les chercheurs. Les Cahiers du Baugeois ont donc choisi de la publier intégralement. Travail remarquable par sa précision, associant histoire économie et technique forestière, cette étude est très précieuse pour une meilleure connaissance de notre petite région si boisée.

Dans cette première partie, l’auteur évoque les caractéristiques des trois grands massifs : Chandelais, Monnaie, Pontménard. Détaillant l’histoire de leur constitution, leur étendue, il permet à chacun de se faire une idée précise du contour de chacun des massifs et de comprendre ce qui les différencie.

 

La bataille du Vieil-Baugé :

 

Jean Renard, spécialiste reconnu de cet événement majeur de notre histoire, a cherché à démêler le vrai de la légende. Il a on le sait, complètement renouvelé l’approche historique de ce combat. Reprenant scrupuleusement les auteurs qui ont traité du sujet, soit une vingtaine de sources, des plus anciennes jusqu’aux études plus récentes, il a aussi tiré parti des écrits écossais et anglais. Atout supplémentaire, l’auteur est Baugeois et connaît bien les lieux : il a ainsi pu confronter sources et topographie afin de vérifier la crédibilité des récits ?

 

Les Pays de Lathan :

 

Poursuivant son étude sur les activités politiques et économiques de François Charles et de Jacques-Marie Pays de Lathan, Natacha Bonnet aborde la fonction de Maire d’Angers qu’exerça deux fois de suite François-Charles, jusqu’à 1750. On apprend ainsi qu’il joua un rôle important dans la mise en place de la célèbre manufacture de toiles de cette vile.

 

L’épineuse affaire du remplacement de l’évêque d’Angers au 16° siècle :

 

Raymond Delavigne a étudié des pièces d’archives touchant à a succession de l’évêque Jean Olivier, mort le 12 avril 1540. Le pouvoir royal, en la personne de François 1° va saisir l’occasion pour intervenir d’une façon vigoureuse auprès du chapitre cathédral afin d’imposer la nomination de Gabriel  Bouvery. Neveu d’un Grand Chancelier, roche du Roi, ce dernier est le fils d ’un Maire d’Angers. Pour la monarchie il s’agit de mieux contrôler la puissante institution qu’était alors l’Eglise.

 

Infractions et contraventions dans le Baugeois au 19° siècle :

 

Cédric Loizeau étudie dans ce numéro 62 les différentes catégories de contraventions et les profils des contrevenants : cultivateurs, cabaretiers, commerçants, domestiques. On s’étonnera par exemple du caractère fréquent de cas du domestique qui aux commandes de la charrette de son maître, lâche les rênes et s’endort. Toujours à propos de la circulation hippomobile, les obligations d’équipement des véhicules se font jour… Ainsi naissent des contraventions pour défaut de plaque, défaut d’éclairage…

 

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Communiqué de presse N° 63

 

 

 

 

Les Cahiers du Baugeois et l’histoire de l’aviation

 

Dans ce nouveau Numéro, le 63, une nouveauté pour les historiens : le sommaire de la revue s’ouvre à l’histoire de l’aviation en Anjou. En effet, le Baugeois a vu s’installer sur son sol, en même temps que l’aéroport d’Angers-Marcé, le Musée de l’Air. Ce dernier, on ne le sait pas toujours, est le deuxième Musée de l’Air après celui du Bourget. Doté de très belles installations, il est animé par une remarquable équipe de bénévoles dont le président Christian Ravel est un passionné d’aéronautique et en particulier d’histoire. Les Cahiers du Baugeois bénéficient donc de sa précieuse contribution.

 

Une course aérienne en 1912 :

 

Il est vrai que ce grand prix, qui se court entre Angers, Cholet et Saumur, a de quoi étonner. Malgré le temps très défavorable, puisque au matin souffle une forte tempête, ces pionniers, au nombre de 35, véritables aventuriers convaincus de la capacité de leurs machines, réussissent à imposer le maintien de la course. Et quels pilotes ! C’est Roland GARROS qui va insister pour que l’on donne le départ. L’article de Christian RAVEL est accompagné de la reproduction de 21 cartes postales de l’époque, d’un grand réalisme.

 

Entrons dans la forêt baugeoise :

 

Depuis plusieurs numéros, la revue consacre quelques pages à l’histoire de la forêt. Le Baugeois qui comporte une importante surface boisée le vaut bien. L’étude de Jean-Louis MARTINETTI se poursuit donc, avec une description détaillée et très compétente des conditions physiques qui sont à la base de la constitution des massifs de Chandelais et de Monnaie-Pontménard. La description très précise des sols, selon leur situation topographique, associée à celle du climat et de se particularités, permettent de mieux comprendre le comportement et le développement des essences. Une lecture indispensable à la compréhension de la forêt.

 

Un général vendéen, né à Seiches :

 

Il ne s’agit pas de n’importe quel scoop que nous livre Didier Sallé, dans ce numéro 63, preuves à l’appui : en effet Louis François de Villeneuve a longtemps été confondu avec son cousin. En fait ce Seichois fut bien le « chevalier de Villeneuve du Cazeau » qui, d’abord second de La Rochejaquelin, remplaça le célèbre généralissime. Ce motif et sa « participation à l’insurrection lui valurent d’être condamné à mort à Nantes le 17 janvier 1794. Il faut lire la remarquable démonstration de l’auteur, qui rectifie ainsi une erreur souvent recopiée par les historiens successifs. Ce travail montre combien la revue d’histoire locale associe diffusion et recherche.

 

Les contraventions à Baugé, dans les années 1850 :

 

Cédric LOIZEAU fait un premier constat : le nombre de contraventions dans la première partie du 19° siècle est nettement plus bas que dans d’autres régions du département. Il en conclue que les Baugeois ne sont pas des réfractaires : »plein de douceur, peu expansif, ce peuple a conservé pour les classes supérieures une déférence qui va parfois jusqu’à l’humilité »

 

Par contre, à partir des années 1850, ; le nombre d‘infractions explose : en fait c’est le développement de l’agriculture et des voies de transport qui va accompagner cette hausse :en particulier le tapage nocturne, à la sortie des cabarets, la nuit, se développe ; par ailleurs, les agriculteurs vont de plus en plus vendre au marché : ils circulent, ils stationnent, autant de motifs de se trouver en infraction. Avec ces inconvénients, c’est en fait notre époque moderne qui pointe déjà.

 

L’histoire locale avec internet :

 

Marc BERARDI explique dans son éditorial que le site internet de la revue permet d’entrer régulièrement en contact avec des chercheurs qui, souvent éloignés du Baugeois, veulent avoir des renseignements sur un lieu ou une famille. Ainsi, Gérard LEBOUCHER, descendant des Ouvrard de Marcé et de Beauvau, permet de relier le passé de cette famille, qui a fait l’objet de plusieurs articles, à l’actualité d’une recherche généalogique. Voilà de quoi rendre notre histoire plus humaine plus sensible, plus captivante !

 

La musique de Jarzé :

 

Jean-Claude Godot poursuit sa quête des événements de la vie quotidienne à Jarzé au XIX° siècle. Feuilletant les registres municipaux, sur le thème de la musique il a su trouver la liste des instruments, les noms des musiciens, les conventions en matière de financement et les règlements successifs de cette respectable institution. Tout y est précisé, des caractéristiques du costume, « qui ne doit pas être confondu avec la tenue militaire », jusqu’à l’interdiction de s’entretenir de questions politiques ou religieuses…

 

Les Pays, une famille baugeois à Saint Domingue :

 

L’étude de Natacha BONNET sur les Pays de Lathan au XIX° est tout à fait originale. cette noble famille est très présente et active, en Anjou : en particulier François-Charles fait partie du célèbre bureau d’agriculture, dont un des membres du moment n’est autre que le célèbre marquis de Turbilly. Mais si la vie, les relations sociales, sont bien développées autour du château de Lathan, la société n’est pas aussi structurée et donc pas aussi attirante à Saint Domingue . L’auteur explique bien que chaque famille est enfermée dans sa plantation ; il n’y a pas de distraction et, en particulier, les femmes de « planteurs » s’acclimatent difficilement.

 

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Communiqué de presse N° 64

Un universitaire américain et l’histoire de Durtal.

 

Qui est donc Hubert de Champagne ?

 

Ce numéro 64 comporte dans son sommaire le texte de la conférence que fit le 16 mai 2004 en l’Eglise de Gouis, Peter BURKHOLDER, de l’Université du Wisconsin. L’auteur voulut ce jour-là faire sa prestation en français, devant une salle pleine, intéressée, mais aussi curieuse de savoir ce qu’un Américain pouvait bien rechercher dans l’histoire de Durtal. Le sujet précis abordé par l’auteur concerne l’origine du nouveau seigneur de Durtal, Hubert III de Champagne, né en 1017. De quelle Champagne s’agit-il ? voilà la question explorée dans cet article

 

Hélène Boucher, aviatrice :

 

Souhaitant accompagner la très belle exposition du Musée de l’Air de Marcé sur le 70° anniversaire de la disparition accidentelle de l’aviatrice, les Cahiers du Baugeois ont fait leur couverture de ce soixante quatrième numéro sur ce très beau Musée et plus particulièrement sur le célèbre avion de René GASNIER. Christian RAVEL qui signe l’article a communiqué les photos de sa collection personnelle. Au delà de la pilote et de ses compétences indéniables, c’est tout un mouvement historique d’affirmation des femmes que symbolise alors Hélène BOUChER, à une époque ou celle-ci n’ont, par exemple, pas encore le droit de vote.

 

Le personnel de la justice de paix )à Baugé :

 

Au 19° siècle la justice de paix est une des institutions qui renforce le rôle de « capitale » administrative de Baugé, le personnel judiciaire y étant particulièrement représenté, avec celui du tribunal de l’arrondissement. Son personnel appartient à la bourgeoisie locale qui contribue à structure la vie sociale de la ville. Hommes instruits, de familles notables, ils participent à la gestion de la ville : tel Jacques de la Barberie, « ancien professeur au Collège de la Flèche, qui devient adjoint au Maire. Bien sûr à cette époque, le personnel ne reste en place que s’il convient à la tendance politique de l’Etat . D’ou de nombreux rapports du Préfet accompagnés de nombreux mouvements.

 

L’eau potable à Baugé :

 

Partant toujours des problèmes concrets concernant les habitants de la ville Raoul Dubois récidive avec la question de l’eau potable. Ainsi, d’un sujet qui aujourd’hui semble aller de soi, il en soulève le voile de la mise en place et nous fait découvrir que la chose a connu bien des vicissitudes. Le développement des puits, privés puis publics, la recherche d’une source d’eau en quantité suffisante, des experts qui ne sont pas d’accord, et finalement, assez tard, la mise en place du réseau actuel.

 

Les Pays de Lathan dans la tourmente révolutionnaire :

 

A Saint Domingue, colonie la plus riche et la plus prospère sous l’Ancien Régime, les troubles ont commencé dès 1790 D’autant que sur ce territoire, c’est l’activité commerciale reposant sur l’esclavage qui domine ; pas de réelle vie sociale. Par ailleurs ce sont les colons qui se révoltent contre le pouvoir central qui les empêche de commercer avec d’autres pays. Mais en plus il y a la Société des amis de Noirs qui revendique une libéralisation. Rapidement c’est la faillite du système colonial, les propriétaires perdent leurs biens à Saint Domingue, en même temps qu’ils sont confisqués en France.

 

Une histoire des statuts de Chandelais, et Monnaie-Pontménard :

 

Jean-Louis MARTINETTI qui a arpenté de long en large les forêts dont il traite, retrace l’évolution spatiale de ces massifs. Il montre comment ce n’est que tardivement que leurs possesseurs vont s’intéresser au bois et ainsi sauver de la destruction les magnifiques forêts que nous connaissons aujourd’hui. En effet les Comtes d’Anjou, au X° siècle en font une réserve de chasse. Par ailleurs la forêt est pillée pour son bois, abîmée par les animaux dans le cadre du régime de la vaine pâture. EN 1204, les forêts deviennent royales. Ainsi Charles 1° d’Anjou, frère de Saint Louis va-t-il se mettre à gérer avec une vison plus pérenne. Puis avec Louis XIV, c’est Jean-Baptiste COLBERT qui demande une inspection générale. C’est son frère Charles, Intendant de la Généralité de Tours qui effectue l‘inspection de Chandelais.

 

Luois de Villeneuve au Colège de La Flèche :

 

Didier SALLE-DANRE retrace avec tous les éléments dont il peut disposer, la période pendant laquelle le futur génaral vendéen suivit sa scolatrité au célèbre collège de La Flèche, dont lo sortit vers 14 ans. C’est l’occasion pour l’auteur de reprendre les diféfrentes périodes de l’évolution du Collège. Au départ destiné aux conditions de magistrats et de prêtres, le collège s’ouvre en 1780, seulement, sur les métiers des ares. Ainsi Louis de Vilelneuve est-il u pur produit de cette ambivalence : d’abord clerc, il devient dans la période révolutionnaire, général